XXIeme siècle, début d'un nouveau millénaire pour l'homme, maître sur Terre. Pourtant il est d'anciens êtres tapis dans l'ombre dont ils ne soupçonnent pas l'existance. Protègerez-vous vos congénaires ou fuirez-vous?
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| | | Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke |  |
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Annabelle Touchette
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| Sujet: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke  Dim 2 Mai - 4:49 | |
| - Rien n’a changé ici…
Annabelle observait de son œil unique le paysage sherbrookois. Il y avait plusieurs années qu’elle n’y avait pas mit les pieds, voyageant pour le compte de l’organisation. La femme observa les étudiants, se rappelant lorsqu’elle en était elle-même une, avant les missions lointaines et périlleuses, avant Legio Dei, avant que cette sale bête ne l’attaque… Tout était plus simple à cette époque d’insouciance.
Le feu de circulation vira au vert, un klaxon la tirant de ses pensées. Avec un soupir elle reprit son chemin. Tournant sur la rue du dépôt, elle passa à côté des autobus voyageurs pour aller se garer dans le stationnement. Verrouillant les portes, la femme traversa la rue et alla se poster sur le quai des débarquements, qui se trouvait aussi être celui des embarquements. Dans la foule où des piétons, les voyageurs et ceux les accompagnaient, Anna tenta d’apercevoir celle que le Vatican avait envoyé pour l’enquête. C’était une européenne, c’est tout ce qu’elle savait.
* pourvu qu’on règle cette histoire vite, comme ça je prendrais peut-être quelques jours de congés pour rendre visite à ma mère et mes vieilles connaissances… *
Promenant son regard gris-bleu sur le bâtiment qui autrefois avait servit de gare, elle soupira d’impatience. Il y avait d’ailleurs encore un chemin de fer de l’autre côté, encore emprunté par les trains de marchandises. Elle s’appuya contre le mur de briques rouges, croisant ses bras sur sa poitrine.
Un des véhicules de transport s’arrêta devant la borgne, lui renvoyant son reflet par ses grandes vitres teintées : Une femme de taille moyenne portant une veste rouge, un foulard noir et un bandeau de pirate noir.
Pensant pour une énième fois au fait qu’elle ne passait pas inaperçu, elle attendit que sa coéquipière descende, si ce qui se trouvait devant elle était vraiment son bus en provenance de montréal… | |
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Lun 3 Mai - 10:46 | |
| Sur le départ… Au sein des Archives Secrètes Vaticanes
Je faisais tourner les pages devant mes yeux comme je l’aurais fait avec n’importe quel ouvrage d’une importance mineure. Tout cela alors que je tenais en cet instant un trésor d’histoire, un vestige d’un âge de culture, des temps oubliés, d’un âge doré, tant que nul n’aurait pu l’imaginer. Ce document, en dépit de son ancienneté, avait été conservé avec beaucoup de soin et par ce fait, avait gardé un état de grande qualité qui permettait à son lecteur d’en ressentir toutes les subtilités et l’authenticité. Pour peu, j’aurais pu presque me transporter dans cette riche époque, dans ces villes de beautés étincelantes, dans cette histoire que je voyais de temps à autre, une fois le sommeil gagné. Mais je me surprenais bien souvent ce jour-là à quitter mon projet par la pensée. Dès que je le pouvais, je me concentrais à nouveau, fixant mes yeux sur une calligraphie finement brodée. Je passais une main dans mes sombres cheveux et tentai de rester connectée sur cette réalité à laquelle je voulais me rattacher à tout prix, quand j’en avais l’occasion. Ce métier de recherche que j’avais choisi en sortant de mes études m’avait apporté bien des choses. Le savoir, la culture, la question, et surtout la passion. Il ne me permettait pas de me poser quelque part, et de m’y arrêter, autant de temps que je l’aurais voulu, mais il me convenait. Sans doute était-ce cela que je cherchais. Quand je jouais mon rôle d’employée tout à fait normale, j’en arrivais presque à oublier qui j’étais durant le reste du temps. Je respectais les demandes qui m’étaient faites, j’explorais, je découvrais.
Toutefois, l’autre réalité me rattrapait toujours à une vive allure. Je devais user de ma couverture pour faire des recherches pour le compte de l’organisation au sein des archives, dès que cela m’était possible. En toute discrétion. Cette dernière n’était pas en manque pour les personnes de notre rang, simples et érudits chercheurs que nous étions. Chacun de nous aimait avoir le loisir de rester seul et reclus, de n’avoir de contact avec une autre personne pendant un grand nombre d’heures. Pour ces raisons, j’avais tout le loisir de m’isoler, de faire mes recherches sans éveiller la curiosité des autres. Nos conversations étaient d’ailleurs souvent d’une banalité affligeante, nous ne partagions pas nos sentiments et nos trouvailles. Nous parlions de tout sauf de ce qui nous intéressait, de choses communes quand nous avions tant à partager, à donner, et débattre. C’était un monde d’égoïsme et de solitude, c’était bien le monde que j’aimais.
La pensée qui me tenait en cet instant était bien différente des débats que j’aurais pu tenir avec mes collègues si j’en avais eu l’envie. Sans doute aurais-je pu partager celle-ci avec les collègues de mon autre vie, mais encore une fois, j’avais trouvé le monde du silence et de l’abstinence. Je ne révélais jamais rien, ou presque, à mes récents collègues de l’organisation. La plupart du temps, j’oubliais même qu’ils avaient une âme et je me surprenais à penser que j’étais la seule humaine dans tous ceux qui m’accompagnaient. Je ne pensais pas une seule seconde aux peurs et doutes qui pouvaient les prendre. Sans doute, pouvait-on dire que je ne m’y intéressais pas. Et puis, quelle importance ?
-Mademoiselle Petrescu ?
Je fus sortie de ma torpeur par une voix qui venait de l’extérieur de mon corps. Je repris conscience de ce qui m’entourait, j’écoutais cette interrogation faite en Italien par un des hommes qui administrait les archives de cette partie du Vatican.
-Oui… ?
Je lui adressai un mince et avenant sourire pour ne pas laisser paraître mon trouble alors que je me posais bien des questions sur ce que le futur me réservait, et surtout, sur ce que l’organisation en avait décidé. Destin et Organisation étaient désormais des mots qui pour moi s’étaient accouplés pour le reste de l’éternité.
-On m’a demandé de vous remettre cela.
Je ne me posai pas la question de la signification du « on », cela n’avait rien de difficile à deviner. J’attendais alors mes dernières instructions pour mon tout prochain départ. Il était temps. Mes membres commençaient à s’engourdir. Je saisis de suite l’enveloppe rectangulaire que l’homme me tendit et le remerciai.
-Je vous remercie de vous être déplacé.
-Cela est tout naturel, bonne journée.
J’attendis que sa silhouette disparaisse dans l’ombre du sous-sol aux archives. La lumière y était faible. On pouvait d’ailleurs y errer sans se faire remarquer. Exception faite pour les plus exubérants. Je jetai un nouveau coup d’œil autour de moi afin de vérifier que personne ne s’intéressait à moi et au contenu de l’enveloppe que je venais de recevoir. Comme à leur habitude, mes collègues disposés aux différents coins de ce vaste territoire s’intéressaient pas aux messages que je pouvais recevoir et étaient bien trop concentrés et passionnés par leurs propres recherches. Je détachai le sceau sacré et entrepris une lecture et une consultation approfondies des documents qui avaient été mis à ma disposition. Des compléments d’information. Une photo et une fiche concernant la personne avec qui j’allais travailler en coopération sur place, des détails sur l’affaire, des témoignages, des photos. Bien sûr, j’en apprendrais bien plus une fois sur place. Mais déjà, l’affaire avait une emprise sur moi, elle me captivait et m’effrayait à la fois. J’étais pressée et anxieuse de m’y rendre. L’avion décollerait de Rome le lendemain. Nul doute que l’aventure risquait d’être prenante.
Le lendemain, dans l’avion reliant Rome à Montréal.
Je m’étais levée tôt ce matin là, dans l’optique d’être parfaitement dans les temps pour prendre le vol qui me mènerait de l’autre côté de l’Atlantique, sur la moitié nord du continent. La perspective de me rendre au Québec, partie du monde que j’avais souvent évitée de par mes affectations. Je n’y avais été envoyée qu’une fois auparavant pour une mince affaire de monstre incontrôlable. Une affaire de routine, un remplacement tardif. De ce fait, je connaissais assez mal le pays et son histoire. J’avais dès lors tenté quelques recherches pour compenser mon ignorance mais je devinais que je ne réussirais pas à rattraper mon handicap en quelques heures de fouille. L’histoire et les mythes de ce pays s’avéraient beaucoup plus complexes et complets que ce que j’avais pu imaginer par le passé. Il me tardait déjà d’y être. Je tentai de dormir dans l’avion. C’était l’une de ces machines privées qu’on ne chargeait que d’une vingtaine de passagers, pour la plupart sans aucun soucis financier. D’un grand confort. Pour ces raisons, j’aurais sans doute du pouvoir me reposer, mais il n’en fut rien. Je ne parvins pas le moins du monde à me vider l’esprit. J’observais les gens autour de moi. Je relisais encore et encore les dossiers qui m’avaient été donnés, dans l’espoir d’y trouver une quelconque redondance qui m’aurait poussé à l’ennui et par la suite au sommeil.
Je songeai que même si le voyage durait un certain nombre d’heures, le décalage horaire qu’il existait entre les deux pays ferait en sorte que lorsqu’elle arriverait sur place, le jour ne serait pas si avancé. Les joies de la technologie.
-Nous arrivons à Montréal…
Alors que la voix ternie de l’hôtesse faisait son parcours, mes pensées quittèrent sa conversation et commencèrent à s’imprégner de l’atmosphère du pays. Avant même que j’aie posé un pied sur le sol. Le voyage allait prendre fin et je mettrais un terme à cette attente languissante. Je crépitais de rejoindre mon contact sur place et de commencer. Néanmoins, je devais me le rappeler, j’avais encore à parcourir en bus le trajet qui reliait Montréal de la ville moins étendue de Sherbrooke, lieu de rendez-vous. Ma collègue Québécoise devait théoriquement m’attendre au terminal d’autobus à l’horaire qui avait été convenu minutieusement auparavant. Je n’avais plus eu de contact avec elle depuis l’accord convenu.
A partir du moment où je pris place sur un siège, mes préoccupations habituelles se dissipèrent pour laisser place à une longue contemplation de tout ce qui m’entourait, de tout ce qui faisait du pays ce qu’il était. J’oubliais momentanément toutes les questions qui avaient toujours occupé mes pensées. Je n’étais là que pour observer et attendre.
Le voyage se déroula assez rapidement et je n’eus pas trop à m’impatienter. Quand le chauffeur arrêta le moteur, j’attendis que le bus se vide et que les autres passagers sortent. Une fois tous ceux-là partis, je pourrais plus aisément repérer celle qui m’attendait, depuis peu, je l’espérais. Quand enfin je me levai et saisis mes maigres bagages et que je descendis du véhicule, il ne me fallut pas longtemps pour repérer Annabelle Touchette, l’agent de l’Organisation qui avait été envoyée sur place, comme moi, pour résoudre une affaire de disparition d’enfants. Je me dirigeai vers elle, le visage dénué d’émotions. Je ne sais si elle comprit tout de suite que c’était moi qu’elle attendait lorsque j’avais mis pied à terre, mais la tâche n’avait pas été dure de mon côté. Je lui adressai la parole en lui tendant ma main libre.
-Mademoiselle… ? Bonjour, je crois que c’est bien vous que je cherche. Je suis Catalina Petrescu. Vous me voyez enchantée de faire votre connaissance.
Léger sourire, signe de confiance. |
| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mar 4 Mai - 11:57 | |
| Annabelle regarda les passagers descendre un à un. Moins il en restait à l’intérieur et plus elle se demandait si sa partenaire se trouvait là. Peut-être un malentendu? Ou des problèmes de transports? Si c’était le cas, il faudrait la recontacter et fixer une autre rencontre.
* Tant que je n’ai pas à aller la chercher à Montréal… quel perte de temps ça serait… *
Puis finalement la dernière personne sortie de l’autobus. Ça devait être elle, la borgne en était certaine, les membres de l’organisation avaient tous un petit quelque chose de différents du reste de la population. Elle ne savait pas quoi ni comment définir ce petit quelque chose, mais elle savait que seul ceux qui avait plusieurs années d’expériences dans la Legio Dei pouvaient le reconnaître.
- Mademoiselle… ? Bonjour, je crois que c’est bien vous que je cherche. Je suis Catalina Petrescu. Vous me voyez enchantée de faire votre connaissance.
Elle avait raison. Souriant légèrement malgré elle, la brune se présenta à son tour, bien qu’elle savait que l’autre connaissait déjà son identité, tout en prenant la main que l’européenne lui tentait poliment :
- Oui, je crois bien que c’est moi, Annabelle Touchette. Vous avez fait bon voyage?
Cette question, elle ne la posait que par politesse, car elle savait que l’organisation faisait voyager ses membres dans un grand confort, près de l’indécence. Elle tentait également d’être courtoise afin de ne pas aggraver sa réputation de sauvage sortie des bois québécois…
- Je propose que nous nous rendions à l’hôtel afin de discuter tranquillement des détails. Vous pourrez en profiter pour vous reposer.
L’agente de terrain prit la direction du stationnement où la voiture fournie par l’organisation les attendait, ne jetant qu’un coup d’œil derrière elle afin de s’assurer que Catalina la suivait. | |
| | | | Invité
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Jeu 6 Mai - 13:34 | |
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-Oui, très bon, merci de vous en inquiéter. J’ai eu le loisir de découvrir un peu votre région durant le trajet en bus, mais je suppose que j’en apprendrai beaucoup plus en votre compagnie que ce que m’ont permis mes yeux.
J’observai quelques instants supplémentaires l’étrange personne qui se tenait devant moi. J’avais toujours eu le besoin de me faire une première idée des personnes que je rencontrais. Ma réserve m’avait appris à me méfier des étrangers et pour ces raisons, que mes préjugés soient justes ou non, je ne me privais pas de faire des déductions non méritées. Cependant, cette Mademoiselle Touchette, qui bien que n’échappant pas à la règle de l’observation méticuleuse m’avait laissée une première bonne impression. Ce qui n’impliquait pas forcément qu’il en serait ainsi en définitive, et dans cet objectif, je garderais mes distances. A l’évocation de l’hôtel, je ne pus m’empêcher de réprimer un sourire. Un immense poids venait de se retirer de mes épaules.
-Cela me convient parfaitement, nous pourrons nous organiser et j’aurai le plaisir de reprendre des forces. Avec ces six heures de décalage horaire et un voyage mouvementé, je vous avoue que la journée m’a paru bien longue…
Je n’en dis pas plus. Je me surprenais à parler autant et à donner des détails sur mon caractère et ma vie. C’était assez inhabituel venant d’une personne réservée, au limite de l’austérité. Peut-être était-ce cette aura étrangement agréable que cette étrange demoiselle dégageait. De l’honnêteté, j’aurais presque été pour lui faire confiance. La réalité me rattrapa. Déjà, Mademoiselle Touchette s’était mise à marcher pour rejoindre sa voiture, du moins je le supposais. Je la suivis, la laissant me précéder d’un mètre, je restai silencieuse. J’observais ce qui nous entourait, sans poser de questions. Il y avait un certain nombre de personnes dans la rue. Aucun ne porta attention à l’étrangère que j’étais, alors que je ne cessais de les observer, d’appréhender leurs gestes. Je voulais les connaître, précisément parce que je ne savais rien d’eux. J’avais voyagé par delà bien des pays jusque là, et j’étais en quête de renouveau, de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, pour oublier ce que j’avais pu voir ailleurs. Pour ne pas avoir à penser aux regrets que je pourrais ressentir. Pour ne pas songer à certains êtres que je souhaitais oublier. Je secouai la tête discrètement pour m’évacuer ces sombres idées. Je devais rester lucide et me concentrer sur l’instant présent, sur cet endroit, sur ses dangers, sur ces disparitions. Et ne penser qu’à ça aurait dû me faire infiniment plaisir.
Lorsque nous gagnâmes la voiture d’Annabelle et que nous nous y assîmes, je me sentis soudain apaisée de n’être plus en public, du moins pas entourée d’une multitude d’étrangers. Mes muscles se décontractèrent, je respirai un grand coup. Quel bonheur. Était-ce le pays ou la personne qui m’accompagnait qui me donnait l’impression d’une sécurité absolue. Même si en vérité, il n’y avait rien d’absolu dans cette vérité.
-Vous êtes de ce coin si je ne m’abuse ? Hormis ce qui concerne notre affaire et en dehors des autres dangers qui doivent menacer ce pays, je ressens une certaine sérénité dans cette région.
Je n’osai pas lui demander si tout cela lui manquait. Après tout, j’étais dans le même cas de figure qu’elle, toujours en voyage, en visite, on me donnait des instructions, et je les suivais. Mes itinéraires étaient très variables et distrayants à la fois. Je voyais bon nombre de choses que beaucoup de personnes ne verraient jamais. J’avais pour ainsi dire « beaucoup de chance ». Cette vie m’apportait solitude, et m’avait endurcie bien au-delà de mes espérances. Mais je ne regrettais pas la Roumanie et les Carpates, j’avais désiré ce départ, j’en avais toujours rêvé, étant petite. Pourquoi y retourner sinon pour y accomplir une nouvelle mission ? Plus rien ne me rattachait à ce pays. Aucune famille, aucun lien, aucune maison. Je n’avais d’ailleurs de maison nulle part, dans aucun pays. Mes maisons étaient les archives et bibliothèques que je parcourais durant mon temps libre. Je créchais dans de luxueux hôtels et maisons d’hôte sans que cela me coûte un seul sou. Un des nombres « avantages » de l’organisation. Avec tout cela, nous avions appris à vivre hors de toute réalité, du temps. Nous vivions tantôt comme des rois, tantôt comme des esclaves. Nous voyions tant de choses effrayantes et tant d’autres magnifiques. Tant qu’il m’arrivait de penser que j’avais perdu mon humanité.
J’observai un instant la conductrice manier avec aisance l’engin.
- Et quel est le programme pour le futur proche ?
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| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Jeu 6 Mai - 14:51 | |
| - En effet, j’ai fait mes études ici. C’est un coin plutôt calme, il y a peu de turbulences, sauf quelques étudiants faisant trop la fête.
Annabelle sourit en se remémorant les moments passés sur la rue des bars lors de ses études. Ce que ce temps lui manquait… Mais elle devait arrêter de penser à cela, bien que tout ce qui l’entourait étaient chargés de souvenirs, joyeux, drôles ou juste banaux… mais certainement meilleurs que ceux qu’elle avait avec Legio Dei. Que d’horreur elle avait vu depuis ce jour, des choses qu’elle n’aurait jamais crues voir un jour, d’autres qu’elle aurait voulu oublier avant même d’y avoir été confrontées.
Regardant la route, la femme entendit à peine la question de l’européenne. Réfléchissant elle-même à cela, la borgne pris quelques temps pour répondre ce qui lui semblait le plus logique :
-Nous allons tout d’abord aller nous installer à l’hôtel, où nos chambres sont déjà réservées. Demain nous nous rendrons sur les lieux des enlèvements, si je me rappelle bien il y en a 2 dans un parc, 3 au bord d’une forêt et quelques autres dispersés dans la région. Tous des enfants. Nous devons trouver des indices afin d’identifier la créature responsable de cela.
* Si c’en est vraiment une… *
Annabelle n’avait pu s’empêcher d’ajouter pour elle-même cette simple remarque. Après tout il n’était pas impossible qu’un humain soit responsable de cela. Ça s’était déjà vu dans la région. Mais peu lui importait qui était le coupable, elles devaient mettre fin à ses méfaits au plus tôt, qu’il soit humain, animal ou créature enchanté.
Elle gara l’automobile dans le stationnement de l’hôtel, situé à côté du Lac des Nations. Après quelques instants à regarder l’étendue d’eau, elle attrapa son sac et un amas de documents, contenants toutes les informations déjà amassées sur leur enquête à venir, tout en faisant signe à l’autre le la suivre vers l’entrée de l’édifice. | |
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mar 11 Mai - 11:51 | |
| A l’évocation des étudiants, je laissai apparaître un mince sourire sur mon visage. J’aurais pu connaître ces instants d’insouciance moi aussi, de fête, de folie et de joie si j’avais daigné me détendre un seul moment durant mon parcours scolaire. J’aurais découvert ce que pouvait faire un instant de volupté lorsque l’on est entouré de personnes qui ne pensent pas à ce qui les guette dehors, qui ne réfléchissent pas vraiment. Pourquoi l’auraient-ils fait d’ailleurs ? Il y avait l’Organisation pour les protéger, du moins, en partie. Mais je ne pouvais le savoir. J’avais déjà payé une fois ma négligence et je ne voulais pas avoir à souffrir une deuxième fois. Pour toutes ces raisons qui me paraissaient valables, je restais bien souvent cloîtrée chez moi, lisant, me distrayant comme il m’était possible de le faire. Une vie bien banale au final. Je n’avais pas eu le choix, de toute façon. J’ignorais alors qu’on ne pouvait pas vivre perpétuellement dans la peur et dans l’immobile. Je pensais que je pourrais toujours vivre ainsi, parsemant ma vie de voyages qui rythmeraient mon existence et y donneraient un sens. Je pensais que jamais je ne m’ennuierais. Quitte à toujours avoir peur, et à ne prendre aucun risque. Je pensais que l’on pouvait vivre ainsi. Je pensais que c’était ce que chacun de ceux qui connaissaient l’existence des créatures faisait.
J’avais eu tort, et je l’avais découvert par après. Je vivais désormais dans le risque, me moquant de cette peur qui avait tenu l’humain depuis la nuit des temps, une nécessité première. Je savais que si j’y pensais, je serais terrifiée. Je savais que si je réfléchissais à mes actes quotidiens et que qui m’était offert en spectacle, j’en mourrais. Comment pouvais-je faire ça ? N’en étais-je pas moi-même devenue un monstre ? Ne pas réfléchir était une autre nécessité. Se vider l’esprit était d’ailleurs la seule solution pour ne pas y réfléchir. Faire des choses sans intérêt, ou se concentrer sur mon emploi dans les musées, découvrir, m’émerveiller, tout cela me sauvait l’âme. N’avais-je pas moi aussi le droit à avoir l’âme sauve ? Après tout, par mes actes, je sauvais des êtres innocents et je dispensais les monstres de commettre de nouveaux méfaits. Je fus sortie de mes pensées par la réponse que m’avait apportée Mademoiselle Touchette, le programme des festivités.
-Je vois, tout cela me parait bien. Espérons que nous trouverons des éléments intéressants lors de la fouille des lieux. Sans quoi, nous ne saurons par où commencer. Je souhaite que le coupable n’aura pas été trop soigneux et vigilent.
Il me fallut un moment pour réaliser que nous étions arrivée à destination. Je posais le coin de mon front contre la fenêtre de la voiture pour observait ce qui nous attendait dehors. Joli paysage, pensais-je. J’entendis la porte de la jeune femme qui se tenait à côté de moi s’ouvrir. Je l’imitai, prenant toutefois un peu plus de temps pour observer l’endroit. Une fois de plus, l’Organisation ne s’était pas privée de nous offrir un confort optimal afin que nous soyons les mieux préparées pour ce qui nous attendait, dans les meilleures dispositions. Je n’étais pas du genre à m’en plaindre. Ainsi, j’acquiesçai timidement. Je saisis moi-même mon sac dans la voiture et suivis distraitement la direction que prenait Mademoiselle Touchette. Lorsque nous arrivâmes dans le hall de l’hôtel, un membre du personnel attendait, affichant un sourire avenant à notre attention. Il se tenait derrière son comptoir, parfaitement soigné, parfaitement tout en fait. Un vrai sou neuf.
-Soyez les Bienvenues dans cet établissement Mesdemoiselles.
Nous lui signalâmes quelle était notre réservation. Il ne lui fallut pas plus de temps pour s’exécuter, nous donner nos clés, nous souhaiter à nouveau la bienvenue, le plus aimablement possible. Sans doute pensait-il que nous étions très exigeantes de par le luxe qu’offrait notre réservation. Je ne m’en inquiétai pas outre mesure. Ce que pouvaient penser les gens autour de moi ne m’intéressait pas. Cela ne risquait pas de me porter préjudice. Je ne recroisais jamais les mêmes personnes, ou presque. Alors, quelle importance. Nous nous dirigeâmes vers nos chambres respectives. Des chambres voisines. En cas d’alerte, il ne nous serait pas difficile de rejoindre la chambre de l’autre pour nous concerter. Je masquai un bâillement lorsque j’arrivai devant ma porte. Je jetai un coup d’œil à l’autre jeune femme.
-Y a-t-il encore quelque chose que nous nous devons de planifier ? Dans le cas contraire, je désirerais me retirer pour me reposer. Avec le décalage horaire… Je dois vous avouer que je ne souhaite plus qu’une chose… Pouvoir enfin me reposer. |
| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mer 12 Mai - 0:57 | |
| - Il n’y a rien d’urgent pour ce soir. Nous parlerons des derniers détails demain matin, lorsque vous serez reposés. Par contre, je vais vous laisser une copie des dossiers sur les enlèvements, au cas ou vous n’auriez pas eut toute l’information.
Annabelle souhaita bonne nuit à l’européenne avant de se diriger vers la chambre lui étant assignée. C’était une chambre luxueuse, comme à chaque fois… L’organisation ne savait certainement pas faire dans la simplicité.
Malgré tout cela, la stabilité d’un foyer lui manquait. Elle n’avait plus vraiment de chez-elle, plus d’endroit où elle se sentait en sécurité… depuis ce jour. Enlevant sa veste rouge elle jeta un regard aux cicatrices sur ses bras. Depuis ce jour, elle savait que la sécurité était quelque chose de terriblement précaire. Tout pouvait changer en l’espace de quelques secondes…
* Pourquoi encore ces pensés obscures? Je ferais mieux de me coucher vite fait pour oublier tout ça!*
Elle ne perdit pas de temps, se changea en vitesse. Elle s’installa dans le lit, tout en enlevant son cache œil. Elle détestait le porter en dormant, il se mêlait dans ses cheveux, dénoués pour la nuit, et le matin venu, elle devait démêler cette pagaille.
Jetant un coup d’œil au cadran, elle remarqua qu’il était encore tôt, à peine 21h30. Mais pourquoi s’en inquiéter? Il fallait juste profiter d’une bonne nuit calme, car qui sait quand elle en aurait une?
Chassant toutes pensées négatives, la borgne s’endormi en peu de temps.
Elle rêvait à une prairie paisible ou il n’y avait que des moutons, pas de bêtes féroces, juste de paisibles ruminants. Assise sur une pierre elle sursauta lorsqu’un téléphone sonna, tombant… dans la réalité.
* J’aurai du éteindre ce portable de merde… Il n’est pas trop tard pour bien faire… *
Cependant elle réalisa, que la sonnerie était celle de la Legio Dei.
Elle répondit donc à l’appel, avec une certaine mauvaise fois, contrarié de se faire réveiller à… quel était-il au juste? 2h du matin!
- Agent Touchette. Selon nos renseignements, vous vous trouvez dans la région de Sherbrooke?
La femme confirma d’un grognement, tout en retenant un réplique acerbe sur le fait que ces informations devaient aussi lui dire qu’elle dormait il y a à peine 2 minutes…[/i]
- Il y a eu un accident, impliquant un des hélicoptères de l’organisation. Vous devez y aller de toute urgence avec l’agent Petrescu afin de faire disparaître toutes preuves impliquant le Vatican dans cette affaire.
Les mots prirent un certain temps à se faire comprendre… Puis elle se demanda comment maquiller se genre d’accident… car dans l’histoire du Québec, il n’y avait eut qu’un autre écrasement d’hélico… mais bon ils verraient en temps et lieux…
- Y a-t-il des survivants?
- Nous craignions que non… Je vous envois les coordonnées. Faites votre rapport une fois sur les lieux.
Raccrochant, elle laissa échapper quelques jurons bien sentis, avant de s’habiller et de se diriger vers la chambre de Catalina. | |
| | | | Invité
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mer 19 Mai - 11:42 | |
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Il était encore tôt, la jeune fille, comme à son habitude, se dirigeait vers le réfectoire, là où elle trouverait les autres membres du groupe Oméga, elle ne fit que peu attention aux divers objets décorant ce couloir qu'elle connaissait tant. Elle arriva au réfectoire , se mit à la table habituelle et prit son petit déjeuné tranquillement quand un homme à la peau mâte et au corps musclé lui fit une tape amicale sur l'épaule.
-Bonjour Malf! Biens dormis?Toujours aussi matinale, hein? Et tu es déjà équipé, tu es obligé de te trimballer tout le temps avec tes armes? On ne va pas t'agresser!
L'homme ria de bon cœur, la jeune Malf posa son breuvage matinal et répondit au quadragénaire, sans pour autant le regarder.
-Bonjour Jack, j'ai bien dormis, merci, et pour mon équipement, tu sais parfaitement que je n'aime pas m'en séparer. Je préfère être prête à toute éventualité, mission urgente ou même attaque. Je me prépare, à absolument toutes éventualités..
-Tu parles de Riguardo?..
-Non. Je disais simplement que je me prépare pour toute les éventualités. Pour Riguardo, je ..
L'homme ne l'a laissa pas terminer et lui coupa la parole.
-Tu n'as pas besoin de te justifier.
Malf repensait à ce qu'il s'était produit il y a peu, beaucoup de membres de la Legio Dei eurent vent de l'acte de Malf, certains trouvaient cela horrible de tuer un de ses plus anciens coéquipiers aussi froidement et pensaient qu'elle était un monstre pour n'avoir eu aucun remords à le tuer. D'autres trouvaient cela très courageux de sa part de n'avoir eu aucune hésitation à l'exécuter avec, comme seules preuves, les ordres de son supérieur.
Parmi les plus jeunes recrus des commandos occultes, certains l'admiraient pour son sang froid et ses capacités de combattante, cependant, ils ne lui adressaient pas la parole, car même si il l'admirait, ils avaient une certaine crainte envers elle.
La jeune fille demeura silencieuse encore un bon moment quand Jack la questionna tout en dégustant son petit déjeuner.
-Tu as vu Alex récemment?
-Non, et je ne pense pas qu'il tienne a me voir.
-Ce n'est pas étonnant, il est encore jeune, il venait à peine d'intégrer nôtre groupe lorsque c'est arrivé. Mais ne t'inquiète pas, avec le temps ça lui passera.
La Jeune fille finit son repas et se leva tout en répondant à son interlocuteur.
-Cela ne m'importe peu qu'il me pardonne. Ce qui m'occupe c'est de pouvoir compter sur lui lors des missions, c'est tout.
L'homme se leva et posa sa main sur l'épaule de Malf.
-Pourquoi est-tu si froide envers lui? Il est triste et c'est normal, nous le sommes tous, et quoique tu dises, je ne peux pas croire que tu ne le soit pas.
-Si Alexander n'est pas capable de s'en remettre, il ne vivra pas longtemps. Vous aussi vous devriez passer à autre chose. Il est mort désormais.
-Malf..
Sur ces mots, la jeune fille commença à partir quand elle fut interpellée par l'un de ses supérieurs, celui qui lui avait donné l'ordre d’exécuter Riguardo.. Celui-ci, vint à elle, lui remettant une enveloppe.
-Vous partez en mission agent Claymore. Vous devez vous rendre Montréal là, une voiture vous y attendras et vous mènera à Sherbrooke là où vous retrouverez le groupe Apha, ensuite vous ferez équipe pour quadriller la zone en hélicoptère à la rechercher d'un loup-garou. Vous partez maintenant.
Jack protesta immédiatement.
-Mais, pourquoi elle part seule? Pourquoi elle doit rejoindre le groupe Alpha? Ils ne peuvent pas y arriver seuls?
-Le groupe alpha est en sous effectifs dut à une récente bataille, comme vôtre groupe n'est pas en mission en ce moment, nous prenons donc l'un de vos membres qui plus est l'agent Claymore semble assez douée pour éliminer les Loups-Garous, au vue de son derniers exploit.
L'homme eu un sourire mauvais, mais la jeune fille n'y prêta pas attention, elle salua son supérieur et partit finir de se préparer dans sa chambre quand elle fut rattraper par Jack.
-Malf!
La jeune fille se retourna et regarda son coéquipier venir vers elle. Le quadragénaire l'a fixa dans ses yeux d'argent et lui parla d'un ton qui semblait amical.
-Malf, fais gaffe à toi, ok? Reviens-nous en vie, ok?
-Ok. Merci Jack.
La jeune agent retira la main du quadragénaire et entra dans sa chambre.
Malf ne prit pas longtemps pour terminer ses affaires, étant déjà équipée. Elle prit soin de prendre au cas où une radio. Mit sa cape pour dissimuler ses armes, autant sa Claymore et son fusil à pompe se trouvant dans son dos, que son Desert Eagle à sa ceinture.
Quelques instants plus tard, elle se dirigea rapidement à l'extérieur là où l'attendait une voiture en direction de l'aéroport. La jeune fille n'aimait pas les trajets en voiture car pour cela, elle était forcée de retirer ses armes de son dos, ainsi que sa cape pour les dissimuler sur la banquette arrière.
La jeune fille regarda le paysage défiler derrière la vitre de la voiture, quand elle arriva enfin à l'aéroport, elle remit discrètement son armement et sa cape, elle ne passait pas inaperçue avec une longue cape bleu marine~noire dissimulant tout son corps par une forte chaleur. Elle fut conduite directement à son avion qui semblait être, comme à l'habitude le la Legio Dei, un avion luxueux où elle ne rencontrerais pas trop monde et où ils ne la dérangerait pas pour ses "bagages".
Elle monta a bord, prit sa place, il n'y avait à peine qu'une dizaine de personne dans l'appareil. Elle regarda par le hublot, l'astre se levait.
*Je pense que j'arriverais à Sherbrooke dans la soirée, d'ici là, je ferais mieux de me reposer. Je sais pertinemment que je ne pourrais pas compter sur eux. Alors je dois être au meilleure de ma forme..*
Même si elle n'avait pas sommeil, la jeune fille se reposa tout le long du voyage, celui-ci lui sembla alors plutôt rapide. À peine fut elle arrivée, qu'une voiture l'a prit pour l’emmener à Sherbrooke, au point de rendez-vous où se trouvait l'équipe Alpha.
Le voyage fut long et mouvementé de Montréal à Sherbrooke mais il eut l'avantage d'être tranquille, sans personnes extérieures à la Legio Dei.
Arrivée, elle descendit de la voiture, se dégourdit le jambes et vit les membres du groupe Alpha se rapprocher d'elle. Ils n'étaient que trois, l'un était plus petit qu'elle, avait des cheveux blonds coupés en brosse et des yeux bleus, les deux autres était plus ou moins de la même taille qu'elle, le premier avait de long cheveux roux attaché , une fine moustache de la même couleur et des yeux bleus. Le dernier était complètement imberbe et avait les yeux noirs.
Malf n'eut pas le temps de dire un seul mot que le rouquin parla d'un air moqueur.
-Oh! Regardez moi ça, on nous envoie l'agent Claymore, avec un peu de chance, elle nous butteras avant même que l'on croise le loup-garou!
Le petit blondinet ria aux moqueries de son camarades mais l'imberbe ne réagit pas.
*Je sens que cette mission risque d'être compliquée...*
Les deux jeunes agents riaient comme des gamins lorsque le troisième les reprit à l'ordre.
-Arrêtez-vous deux. On a une mission je vous rappelle. Et toi, Agent Claymore, sache que même si la Legio Dei t'a envoyé nous aider, je n'ai aucune confiance en toi. Alors tu suis mes ordres à la lettre et ne t'attends pas à un quelconque soutien de ma part. Si es sur le point de crever, tu crèveras.
La jeune fille le fixa de son regard glacial et répliqua avec une voix aussi froide que son regard.
-De toute façon, c'est réciproque. Je ne m'attendais pas un seul instant à pouvoir vous faire confiance. Alors maintenant, expose le plan, au lieu d'essayer de m'intimider, on perdra moins de temps, "chef".
L'homme lui soutint le regard encore quelques instants puis , voyant qu'elle ne fléchirait pas, sortis une carte de sa poche et le déplia en montrant des cercles rouges.
-Ces marques sont les derniers endroits où nous aillons vu le loup-garou. Nous allons donc quadriller ces secteurs en hélico. Je sais qu'il est tard, mais je préfère que l'on en finisse dès ce soir. Des objections?
Suite au silence qui s'en suivit, le chef d'équipe rangea le plan et monta à bord de l'hélicoptère. Le petit blondinet prit les commandes de l'appareil. Malf monta la dernière ne lui laissant à peine la place de mettre son équipement, lui forçant finalement à rester debout. Pendant la patrouille la jeune fille scrutait le paysage à la recherche de sa proie, le brouillard se leva n'aidant en rien la visibilité et forçant le blondinet à voler à très basse altitude. La jeune fille se concentrait sur son observation essayant de ne pas prêter attention aux railleries des autres personnes étant dans l'appareil cependant, une en particulière l'atteint dans ses pensées malgré ses efforts pour ne pas entendre.
-Alors Malf? Ça fait quoi de tuer un de ses coéquipiers? De sentir son sang couler sur toi, et de voir sa tête rouler par terre? Ça a dut te plaire, non? Beaucoup de gens te décrivent comme un monstre, ça devaient être amusant de voir un monstre en butter un autre!
-... Le plus monstrueux est-il celui qui tue ou celui qui rit de la mort d'un membre de la Legio Dei?
Le jeune rouquin éclata de rire à cet instant et répondit en parlant fort.
-Mais qu'est ce que tu veux que ça me fasse qu'un membre de ton groupe soit mort?! J'en ai rien à foutre mais royalement! Au contraire, vu sa mort, c'est plus distrayant qu'autre chose!
Malf se contracta en entendant le manque de respect que pouvais avoir le jeune agent, mais alors qu'elle allait répliquée une alarme se fit entendre, suivit de violentes secousses.
-Qu'est ce qu'il se passe?!
-C'est quoi ce bordel?!
Le jeune blondinet pianota sur le tableau de bord, sembla paniquer de plus en plus.
Enveloppé de brouillard il était pratiquement impossible de voir à l'extérieur désormais.
-Je sais pas! AH!!
Quand soudain l'appareil chuta. Puis dans un grand fracas l'arrière de l'appareil explosa, l'hélicoptère se mit à tournoyer sur lui même. L'appareil était désormais à la hauteur des arbres rendant le contrôle encore plus difficile.
La jeune fille se tenait comme elle pouvait à l'hélicoptère quand soudain la porte près d'elle sauta, l'air si engouffrant l'a propulsa à l'extérieur de l'appareil, elle chuta dans les arbres, tomba face contre terre sur le sol. Tout se passait en quelque instants, elle sentit les branches des arbres fouetter à sang sa chair, l'impact du sol contre son corps meurtri, ses chairs brûler sous la déflagration de l'explosion. Puis tout s'arrêta. Elle était encore en vie. La dernière chose qu'elle entendit c'est un bruit métallique tombant lourdement contre le sol près d'elle. Elle ne put se rendre compte de la chance qu'elle avait eu lors de son malaise, que sa Claymore ,coincée dans les arbres, se ficha dans le sol à à peine un mètre de son corps.
Dernière édition par Malf Claymore le Ven 6 Aoû - 2:58, édité 1 fois |
| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Ven 28 Mai - 13:13 | |
| Sortant rapidement de l’hôtel, Annabelle vérifia qu’elle avait une trousse d’urgence dans la voiture, quelques couvertures. S’il y avait des survivants sa pourrait toujours servir, ou si une d’elle se blessait dans les débris… Et évidement, elle s’assura que les piles des lampes de poche étaient chargées.
Démarrant la voiture, elle se dirigea vers les lieux de l’accident le plus rapidement possible. Heureusement, c’était un coin inhabité, il ne devait pas y avoir de témoins, c’est ce qu’elle espérait. Car qui dit témoin, dit qu’il faut les réduire au silence… Ce que la borgne détestait, tant qu’elle pouvait se passer des commandos avec leurs techniques radicales, mieux elle se portait.
Malgré l’obscurité, elle trouva un sentier s’enfonçant dans les bois, où elle tourna. Lorsqu’il devint impraticable avec une automobile, elle arrêta et poursuivie son chemin à pied. Une odeur de brûlé les mena jusqu’aux restes de l’appareil.
C’est avec dégout qu’Annabelle constata qu’un relent de chair brulée se mêlait aux autres émanations de l’accident.
- Nous allons tout d’abord jeter un coup d’œil, pour voir s’il y a quelqu’un de vivant. Puis nous ramasserons tout ce qui peut être compromettant, comme les armes. C’est au cas où quelqu’un viendrai faire un tour par ici avant que ceux chargé du ménage par l’organisation n’arrive
La femme n’attendit pas que l’européenne lui répondre et se dirigea vers le cockpit. Mais avant qu’elle ne l’atteigne, un objet brillant lui renvoya un éclat de lumière. Braquant la lampe dans cette direction, elle découvrit ce qui ressemblait à une épée planté dans le sol. S’approchant, la femme vit un corps allongé sur le sol. C’était une jeune femme blonde, Malf Claymore, selon ce que l’homme au téléphone lui avait transmit comme information. Vérifiant ses signes vitaux, elle constatait avec soulagement qu’elle était vivante. Vivante, mais plutôt amochée.
L’agente de terrain attrapa rapidement la trousse et en sortie un onguent antibiotique et des bandages, tout en composant le numéro des urgences. Bandant les plaies les plus importantes, elle demanda de l’aide à Catalina pour amener la blonde près de la route, afin que les ambulanciers n’ait pas à se rendre près des décombres… Ce n’était pas recommandé de déplacer les blessés, mais le secret était encore plus important, Anna fit de son mieux pour immobiliser la tête et le cou de l’accidentée.
Une fois la Commando placée dans l’ambulance en direction du CHUS (Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke) Annabelle retourna ramasser toutes les armes et constater le décès des autres membres de la mission. Il semblait irresponsable qu’elle n’est pas vérifié plus tôt, mais trouver une survivante à cette catastrophe était déjà un miracle, en trouver d’autres aurait relevé du conte de fée…
De nouveau en route, elles croisèrent l’équipe venue effacer les traces. La brune leur apprit que Malf Claymore était à l’hôpital, et qu’elles se rendaient justement à son chevet, pour peut-être en apprendre plus sur les causes de l’écrasement afin d’en informer la Legio Dei. | |
| | | | Invité
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mar 1 Juin - 2:46 | |
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-Chambre 13, poursuivez dans cette direction…
Nous suivîmes les instructions de la dame de l’accueil de l’hopital. Annabelle me précédait de quelques pas, elle semblait plus à l’aise que je ne l’étais ou ne le serais jamais dans un de ces lieux où l’on soigne les gens… mais aussi où on les voit entamer leur vie ou la finir. Mon rapport avec la mort était tel que j’en étais venue à déserter les hôpitaux dès que je le voulais. Quand il s’agissait de missions, je faisais généralement envoyer quelqu’un à ma place pour poser les questions. J’avais conscience que je manquais ainsi de professionnalisme mais n’ignorais pas que il n’y avait que peu de risques pour que l’organisation s’en plaigne. Après tout, je remplissais mes missions, la plupart du temps, avec une certaine application. Quand nous nous introduisîmes dans la chambre de la dénommée Mademoiselle Claymore, je tremblai légèrement me remémorant le déroulement de cette nuit quelque peu agitée. Je me sentis moite, j’étais exténuée, à nouveau.
Quelques heures plus tôt, à l’hotêl.
Suite à la réponse positive de Mademoiselle Touchette, j’étais entrée dans ma chambre, lui souhaitant bonne nuit avant de refermer la porte. Je scrutai l’intérieur de la pièce, grand confort, décoration sobre mais de qualité, jolies couleurs. Rien d’étonnant en définitive. J’étais encore adossée au mur, il s’en serait fallu de peu pour que je ne me laisse glisser à terre et m’endorme sur le seuil de l’entrée, à même le sol. Aussi, décidais-je qu’il ne me fallait pas attendre plus longtemps avant de rejoindre le spacieux lit qui s’offrait à moi. J’ouvris mon sac de voyage et me vêtis en vitesse d’une tenue de nuit, puis me glissai sous les draps, posai ma tête sur un coussin et me laissai aller sans trop de problème dans les bras de Morphée.
-Quelle joie…
Il me sembla que je venais de m’endormir une seconde plus tôt lorsque je fus tirée de mon sommeil par des frappements sur la porte. Il me fallut un certain temps pour réaliser qu’on attendait que je vienne ouvrir. Je compris qu’il faisait encore nuit lorsque je décelai qu’il n’y avait encore aucune trace de lumière sur le ciel. Je me levai devant faire appel à toute ma persévérance pour y parvenir. Lorsque j’ouvris la fameuse porte sur lequel retentissait une certaine force, je découvris ma voisine de chambre, la jeune femme avec qui je faisais équipe. Mon étonnement était grand puisque cette dernière m’avait donné un programme différent quelques heures plus tôt qui ne consistait pas en se lever en une heure si tardive, ou plutôt matinale dans ce cas de figure. Aussi, compris-je qu’il devait y avoir une bonne raison à ce réveil.
-Oui… ? Y aurait-il un problème ?
La demoiselle m’informa de l’évènement inquiétant qui venait de se produire dans la région et de la mission qui nous incombait puisque la rapidité et l’efficacité étaient nécessaires pour masquer l’existence de l’organisation. Sans doute n’y aurait-il aucun accident étant donné la gravité des faits, mais nous gardions espoir du contraire. Du moins, l’espérais-je de la part d’une organisation qui se prévalait de protéger notre monde et ses habitants des ténèbres menaçantes. J’allai me vêtir en vitesse d’une tenue adéquate, sautant ma toilette à regret mais par nécessité. Ensuite, je suivis Annabelle dans sa voiture et nous nous rendîmes sur les lieux. J’étais encore un peu sonnée durant le voyage mais lorsque nous approchâmes du crash, je regagnai ma concentration et ma lucidité. La jeune femme que j’accompagnais le semblait encore plus que moi, maître de la situation et des lieux, elle inspecta les lieux. Je retins un haut-le-cœur lorsque j’humai l’air ambiant. L’odeur de la mort avait quelque chose de terrible et de redoutable pour moi lorsque je savais qu’elle était celle d’êtres humains et non celle de monstres que j’avais l’habitude de côtoyer. Je pensais tout haut dans ma propre langue cette fatalité que je masquais la plupart du temps.
-Mais qu’est ce que je fais ici… ?
Je fouillai les décombres, cherchant un ou plusieurs survivants, un espoir illusoire, de toute évidence. Mais lorsque la jeune femme m’appela, je me rappelai que l’espoir n’était jamais vain. Il y avait en effet une survivante, une jeune femme blonde dans un sale état. Quelles que furent sa nature et son attitude générale, quels que furent son histoire et le nombre de personnes qu’elle avait bien pu tuer en tant que membre du commando, j’eus beaucoup de peine pour elle en observant son état. Son inconscience trahissait le choc qu’avait du lui donner l’accident et je ne compris pas comment elle pouvait être entière et en état relativement acceptable là où les autres n’avaient pas survécu. J’observai la jeune femme lui donner les premiers soins avec une telle application que je devinai son expérience du vécu en la matière. Nous l’emmenâmes avec soin près de la route et la confiâmes aux soins des ambulanciers. Après cela, nous devions restés concentrés sur notre mission encore inachevée, il nous fallait vider les lieux des moindres indices. Lorsque cela fut fait, nous nous rendîmes à l’hôpital à la rencontre de la jeune victime.
Et je me trouvais là, à l’entrée de la chambre, masquant ma fatigue du mieux que je le pouvais. Je m’installai sur une chaise juxtaposée au lit observant la jeune femme que nous avions découvert. Nous attendions qu’elle se réveille pour lui poser des questions sur les circonstances de l’accident. Sans doute n’aurait-elle pas grand-chose à nous dire, mais demander de ses nouvelles ne serait sans doute pas superflu.
-Et dire qu’il sera bientôt temps pour nous de nous rendre sur le lieu des crimes et nous de occuper notre affaire. La journée risque d’être longue. Que va-t-on faire de Mademoiselle Claymore ?
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Jeu 3 Juin - 11:42 | |
| La jeune fille avait un sommeil agité, habituellement elle revivait ses journées passés mais cela ne la troublait pas plus qu'à la normal excepté lorsque ces souvenirs les plus profonds revenaient à la surface, hantant son esprit et parcourant tout son être d'une haine incontrôlée, cependant, cela n'était heureusement pas arrivé depuis très longtemps.
Dans ses rêves, elle voyait l'appareil perdre de l'altitude, elle se revoyait chuter, sentait les branches des arbres lacérer ses chairs, le choc de son corps se heurtant au sol comme un bloc de granit tombant d'une montagne, elle ressentait tout, et le revivait, ou le vivait elle tout simplement? Ce à quoi elle ne put répondre.
Etait-ce un rêve, ou était-ce la réalité? Avait-elle réellement survécu à un crash d'hélicoptère? Même dans son sommeil, ces questions s'infiltraient dans son esprit, la perturbant encore plus, faisant perler de fines gouttelettes sur son visage.
Quand elle entendit au loin une voix, elle ne distinguait pas très bien ce qu'elle lui disait, puis petit à petit, les sons devinrent des mots puis des phrases et tout cela se formait en quelque chose de compréhensible au fur et à mesure qu'elle immergeait lentement de l'inconscience.
-... le se réveille.. ne l'a fatiguez pas de trop, elle a besoin de beaucoup de repos.
Malf ouvrit difficilement les yeux, elle ne regarda même pas dans quel état elle pouvait être, cependant le premier réflexe qu'elle eu fut de contracter son bras directeur pour en vérifier l'état. Par une chance incroyable, son bras droit ne semblait pas trop touché, seulement quelques contusions.
Elle regarda l'endroit où elle se trouvait puis tourna la tête vers un siège près du lit, et vit une jeune femme d'une vingtaine d'année, des cheveux courts noirs, et des yeux bleus, portant des habits de civil. Elle fixa la jeune femme de son regard argenté, cherchant qui elle pouvait bien être, pourquoi était elle assise à son chevet, la connaissait-elle?
Elle vit alors près d'elle aussi, une seconde femme, Malf ne sut juger de son âge, mais manifestement elle devait être de la Legio Dei, son cache œil n'échappant pas au regard de la jeune commando, elle avait des cheveux bruns attachés, un œil aussi bleu, mais plus clair que la jeune fille assise. Ses vêtements sortaient un peu de la normal, mais Malf n'y fit pas attention et parla d'une voix faible.
-Qui..êtes-vous..? Et où suis-je?..
Elle essaya de se relever en même temps qu'elle parla mais ne réussis évidement pas.
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| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Jeu 3 Juin - 14:17 | |
| Annabelle se rendit à la salle de bain pour se passer un peu d’eau sur le visage. Abandonnant quelques instants son air confiant et son visage impassible pendant quelques minutes de solitude. Elle détestait les hôpitaux, ça lui rappelait son hospitalisation, la perte de son œil, son entré dans la Légio Dei… Bien que de nombreuses années s’étaient écoulées depuis, le souvenir resurgissait de nouveau dans ces longs couloirs…
Quelle nuit horrible… les corps calcinés des membres de l’équipe Alpha, dont il manquait certains morceaux, leurs orbites vides la fixant comme si elle avait interrompu leur repos en jetant un œil à l’intérieur du cockpit…
L’identification allait sans doute être difficile pour l’équipe de nettoyage, car il faut certifier à tout prix que les restes appartiennent vraiment aux gens partis en mission… Ce qui n’était jamais facile avec les brulés, car la peau et les cartilages fondaient, rendant la victime méconnaissable. Les tests ADN n’était pas non plus efficace, les molécules étant dénaturé par la chaleur… Il ne restait plus que les empreintes dentaires. Elle frissonna en pensant aux abominables rictus figés pour l’éternité par la perte d’une partie de la peau des joues.
La brune avait encore l’impression que cette odeur de mort restait collée à elle, comme si elle se trouvait encore sur les lieux, parmi les cadavres de ces hommes. Elle en avait déjà vu des scènes de ce genre, mais à chaque fois, c’était comme si s’était la première fois, comme si c’était toujours pire que la fois d’avant…
Cette pensé la mena à leur enquête qu’elles n’avaient même pas encore commencée, elle n’avait pas encore eu le temps de discuter avec l’agent Petrescu de ce qu’elles risquaient de trouver… Serrant les poings, la femme chassa cette terrible pensée. Il y avait plus urgent, comme apprendre les circonstances de l’écrasement de l’hélicoptère, puis faire un rapport à l’organisation.
C’est en mettant l’emphase sur cela qu’elle alla rejoindre Catalina au chevet de la commando, toujours inconsciente. L’européenne demanda ce qu’elles feraient de l’accidentée, je lui répondis de mon mieux, selon les instructions reçues :
- Lorsqu’elle sera en état de nous parler, nous lui demanderons se qui s’est passé. Puis je ferais un rapport et ils nous diront ce que nous ferons. Autant pour elle que pour la poursuite de notre enquête…
Elle dû se taire, un médecin entrant dans la pièce pour venir leur donner des instructions et recommandations, qu’Annabelle les notait mentalement, tout en observant la jeune femme étendue dans le lit. Même une fois seules dans la chambre, la borgne n’osa plus transmettre d’information à l’autre, de peur que quelqu’un les surprenne.
Un peu perdu dans ses pensées, elle ne s’aperçu du réveille de la blonde que lorsque que celle-ci prononça quelques mots faiblement. Voyant qu’elle essayait de se relever, la brune la força doucement à rester couchée, répondant d’une voix douce à ses questions :
- Calmez-vous Mlle Claymore. Vous devez rester tranquille. Voici l’agent Petrescu et je suis l’agent Touchette. Vous avez eu un accident d’hélicoptère et vous être présentement à l’hôpital. Comment vous sentez vous?
Voulant sortir au plus vite pour échapper à cet environnement étouffant, le temps de faire le récit des évènements à l’organisation, elle commença à questionner la jeune femme sans autres préambules:
- Je suis désolé d’être aussi rude, mais nous avons besoin de connaître tout ce que vous savez sur l’accident. | |
| | | | Invité
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Jeu 17 Juin - 3:10 | |
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Reprenant ses esprits Malf, fut forcée a rester couché par l'agent Touchette, étrangement, celle-ci était plutôt douce avec elle, ce qui surpris quelque peu la jeune commando.
-Calmez-vous Mlle Claymore. Vous devez rester tranquille. Voici l’agent Petrescu et je suis l’agent Touchette. Vous avez eu un accident d’hélicoptère et vous être présentement à l’hôpital. Comment vous sentez vous?
-Très fatiguée.. Mais je suppose que vous n'êtes pas là pour vous occupée de mon état.
-Je suis désolée d’être aussi rude, mais nous avons besoin de connaître tout ce que vous savez sur l’accident.
Malf ferma les yeux comme si elle cherchait dans ses souvenirs, puis elle les rouvrit et parla distinctement après avoir attendu un moment pour reprendre correctement ses esprits.
-Je comprends. Les ordres sont les ordres.. Et bien, je ne saurais vraiment vous dire ce qu'il s'est passé.. Nous volions à une altitude sécuritaire mais d'un seul coup les alarmes se sont enclenchés, le pilote a commencé a paniquer puis le rotor arrière a explosé et nous avons perdus de l'altitude en tournoyant. Avec le brouillard je n'ai pas très bien vus, mais il semblait que nous étions déjà à la cimes des arbres lorsque la porte se trouvant de mon coté explosa m'expulsant avec elle et ainsi me sauva la vie..
La jeune fille s'arrêta puis reprit quelques instants plus tard.Mais plus froidement.
-Comment vont les autres?. Suis-je la seule survivante?
Au vu du silence qui pesait, elle semblait avoir vu juste. Malgré cela, lorsque Malf observa ses deux interlocutrices ni l'une, ni l'autre ne semblaient à l'aise avant même d'avoir parler de la mort de ses "coéquipiers" ..Ce qui n'échappa pas au regard argenté de la jeune commando..
-Que vous arrive-t-il? Vous semblez..hum.. mal à l'aise. Est-ce parce que vous êtes en présence d'une commando? L'un de ses monstres assoiffés de sang? A ce que je vois, vous devez être des agents de terrain, trop remarquables pour des observateurs et cela se sentirait si vous étiez membres des commandos.
La jeune fille avait l'habitude que les autres sections dénigrent la sienne les insultants de bête assoiffés de sang ce qui dans un sens, n'était pas faux. À force, la jeune commando ne le prenait pas mal, mais posait la question pour voir la réaction de ses interlocuteurs.. Mais ce qui l'a dérangeait le plus ce fut qu'elle puisse encore être dénigré pour ses actions passés.. Malf resta perplexe sur les deux agents devant elle, il était rare que des agents la fasse réagir, surtout par rapport à ce que l'on pouvait penser d'elle..
-Euh..hmm..Excusez-moi.. Voulez-vous savoir autre choses?
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| | | | Invité
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mer 23 Juin - 0:49 | |
| Ses yeux clos commençaient à s’entrouvrir difficilement, je regardais alors à travers les persiennes par delà l’hôpital un extérieur que je regrettais déjà. Je soupirai discrètement. Nous devions attendre que la blessée se réveille pour obtenir des éléments de réponses qui nous permettraient peut-être, bien que j’en doutais sérieusement, de trouver la raison de « l’accident ». Quand Mademoiselle Claymore commença à donner un certain nombre de signes de vie, nous sûmes que l’interrogation allait débuter incessamment sous peu. Je m’assis sur un siège à côté du lit ne laissant paraître aucune inquiétude et me cachant sous une carcasse impassible. Vinrent ensuite les premiers mots et avec cela les premières questions qui ne tardent généralement pas après un « accident ». Je supposai que dans ses derniers instants de conscience, tout s’était passé extrêmement vite, tant qu’au réveil, elle ne pouvait faire la part des choses. Malgré cela, je constatai chez elle, malgré ses maux et ses blessures, une certaine lucidité et un attachement impressionnant à répondre aux questions avec une inquiétante précision. Je me tus, écoutant les questions d’Annabelle et à cette suite les récit de l’agent Claymore. Je fermai les yeux pour me mettre en situation et imaginer la scène. Quelque chose m’échappait… Je brisai mon silence moi aussi par une interrogation.
-Et vous n’avez entendu aucune détonation avant la sonnette d’alarme ? Rien de suspect qui aurait pu vous suggérer une attaque ?
Je m’étais penchée vers elle pour lui poser la question le plus discrètement possible. L’hôpital n’était pas l’endroit le plus sûr au monde pour ce genre d’interrogatoire et les fuites d’informations n’étaient jamais à exclure. Suite à cela, je scrutai la porte pour être certaine que personne ne nous observait. Je me rendis bien compte que mes préoccupations générales relevaient de la paranoïa. Cela ne datait pas de ce jour.
-Et oui, vous êtes la seule survivante, une bien étrange histoire que celle-ci où nous pouvons parler de réel miracle, même si les circonstances de la mort des autres agent n’en restent pas moins terribles.
Je me tus une fois de plus, j’avais oublié de transformer mes propos en quelque chose qui épargnerait, ne fut-ce qu’un peu, l’esprit encore blessé de la survivante. J’avais pris l’habitude en tant qu’historienne de donner des récits précis, exacts et objectifs et d’énoncer mes points de vue clairement, sans aucune zone d’ombre. Or, l’Organisation qui nous employait toutes les trois, était quant à elle pleine de zones d’ombre. Et ce fait en pâtissait sur nos vies qui pouvaient se plaindre de ne pouvoir prédire dans quel sens elles se dirigeaient. Je préférai me taire pour ne pas faire une nouvelle fois étalage de mon sens aigu de la diplomatie. Mais la jeune femme m’interpella lorsqu’elle nous fit remarquer notre mal à l’aise. J’arquai un sourcil par étonnement. D’où avait-elle déduit cette information ? Avais-je dit quelque chose qui aurait pu le laisser penser, avais-je laissé paraître ma pâleur qui concernait principalement l’hôpital.
-Je crains que nous nous soyons mal comprises Mademoiselle Claymore, nous ne sommes pas là pour vous juger ou vous blâmer de vos occupations générales. Nous sommes venues sur les lieux de l’accident car nous en étions proches. Ce n’était évidemment pas prévu mais l’organisation nous a envoyées. Nous vous avons trouvée sur place, parmi les décombres et le seul sentiment que j’aie pu ressentir pour vous aujourd’hui ne peut être que de la peine. Vous avez subi un gros choc et vos blessures ne sont pas négligeables. Ce que je pense, du reste, sur certaines unités, ne regarde que moi. Si je m’étais permise d’émettre mon opinion dès que j’en avais eu l’envie, il y aurait bien longtemps que je ne serais plus là. Mais n’allez pas cherchez de malaise là où il n’y a pas forcément quelque chose à trouver.
Je reposai mon dos sur le dossier de mon siège et regardai fixement le visage de notre interlocutrice.
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| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Dim 27 Juin - 2:26 | |
| Annabelle nota quelques informations sur une page de son calepin, afin de ne rien oublier d’important lorsqu’elle ferait son rapport à la Légio Dei. Elle en profita pour griffonner les questions pour la suite des évènements. Car elle devait savoir ce que l’organisation voulait qu’elles fassent de la jeune commando, il y avait aussi quelques détails administratifs…
La brune ne pu empêcher une crispation lorsque la jeune femme leur demanda se qu’il était advenu de ses compagnons. Les détails de cet horrible accident lui revinrent en tête. Elle écouta les tirades des deux autres sans broncher. Il était vrai qu’elle n’apprécierait pas particulièrement les commandos, mais elle savait qu’ils étaient nécessaires au bon fonctionnement de l’organisation. Il fallait quelqu’un pour faire le sale travail…
La borgne ne dit rien, après tout, elles n’avaient pas le temps de se lancer dans une discussion sur qui occupait la meilleure section.
- Je vais sortir pour appeler l’organisation. Je dois leur transmettre les informations sur l’accident et régler certaines questions…
La Québécoise sortie de la chambre, emprunta un couloir, puis un ascenseur et sortie finalement du bâtiment. Il faisait maintenant jour et les rayons de soleil se reflétaient sur es eaux du petit lac face à elle. Le parc était trop bondé pour qu’elle s’y installe. Elle se résigna à se rendre à sa voiture pour y prendre place.
Allumant son portable, elle appuya sur la touche de composition automatique. Elle rapporta les évènements de la nuit et le récit de Claymore. Ensuite ils discutèrent de certains détails.
Après avoir raccroché, elle ferma de nouveau le téléphone, puisqu’il est interdit d’utiliser ce genre d’appareil dans les hôpitaux. Elle passa à l’administration afin de régler la note des soins de la jeune femme. Elle les mit en relation avec ce qu’ils prirent pour les ressources humaine d’une compagnie lointaine.
* Une bonne chose de réglé! S’il y a encore des frais, ils régleront ça sans nous importuner ou inquiéter Malf.*
Alors qu’elle retournait rejoindre les deux autres dans la chambre, un mot attira son attention : enlèvement. Se retournant brusquement, la femme s’approcha d’une chambre où il y avait un bulletin spécial à la télévision :
- Je répète : Un autre enfant à disparu dans la région de Sherbrooke. Il s’agit cette fois du jeune Dominic Morin, 6 ans, qui jouait dans le parc de l’Escarpe, situé près de la résidence familiale. Le Bambin aurait été vu pour la dernière fois avant 19h.
L’agente étouffa quelques jurons en retournant à la chambre. Quelle horreur! Une autre disparition! À 15 minutes de route de l’hôtel… Reprenant son calme avant d’entrer dans la pièce, elle ferma la porte pour leur relater les dernières informations :
- Si vous êtes en état Mlle Claymore, vous pouvez nous accompagner en mission, mais si vous préférez rentrer à la base, il n’y a pas de problèmes, c’est une dure épreuve que vous vivez.
Annabelle prit un instant pour mettre en place ses idées :
- Un autre enfant a été enlevé hier soir. Il se peut qu’il y ait encore des indices sur les lieux, nous devons nous y rendre au plus vite. Il sera plus facile de se faire passer pour des bénévoles venus aider à la recherche…
La borgne se tue lorsque la porte s’ouvrit, laissant entrer un médecin venu faire l’examen général de la jeune femme.
- Quand pourra-t-elle sortir Docteur? | |
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Lun 28 Juin - 9:38 | |
| La jeune fille laissa partir sans un mot l'Agent Touchette. Puis s'adressa à l'Agent Petrescu.
-Avez-vous autre chose à me demander?
La commando fixa de son regard d'argent son interlocutrice essayant de sonder ses pensées. Elle ne se rendit compte que quelque instants plus tard, que cela n'était pas "correct" de faire ça à l'une des personnes qui l'avait sauvé. Elle détourna alors le regard et regarda ensuite par la fenêtre.
Un long silence se fit sentir lorsqu'il fut brisé par le retour de l'Agent Touchette qui s'approcha de Malf et lui demanda.
-Si vous êtes en état Mlle Claymore, vous pouvez nous accompagner en mission, mais si vous préférez rentrer à la base, il n’y a pas de problèmes, c’est une dure épreuve que vous vivez.
La jeune fille se retourna dès l'arrivée de l'Agent Touchette. Et lui répondit en se redressant.
-J'ai vécu pire..
Malf secoua la tête et continua sa réponse.
-Si je peux être utile à l'Organisation, alors je viens. Qu'importe mon état.
Elle montra son bras droit, serrant et desserrant son poing alternativement.
-Tant que je pourrais m'en servir, alors je serais en état.
L'Agent Touchette parla ensuite des enlèvements d'enfants lorsque le médecin entra.
C'était un homme d'un âge avancé, qui s'était chargé de son cas nécessitant un minimum d'expérience... Il examina la jeune fille et testa ses réflexes.
Il se releva de au dessus de la jeune Agent.
-Mademoiselle Claymore? Êtes-vous droitière?
La jeune fille acquiesça.
-Hé bien vous avez de la chance, lors de vôtre accident, vous avez chuté et êtes tombée sur vôtre flan gauche. Vôtre coté droit n'a que des blessures superficielles coupures, brûlures etc. Par contre, il en est autrement de vôtre coté gauche. Vous avez là aussi diverses contusions mais en plus, vous vous êtes brisé le poignet, déchiré le muscle brachio-radial, bien ouvert l'épaule et la jambe. Et pour finir, un traumatisme crânien relativement bénin .
L'homme retira ses lunettes et continua.
-Je ne sais pas si vous avez vus, mais vous allez avoir une cicatrice sur la poitrine. Enfin, je devrais dire une autre à ce que j'ai put voir.
-Quand pourra-t-elle sortir Docteur?
-Elle POURRAIT sortir, rien n'exiges des soins intensif mais il serait très préférable qu'elle reste à l'hôpital. Ne serait-ce que pour changer ses bandages. Qui plus est elle souffre d'un traumatisme, elle est susceptible de subir des complications!
De plus elle a dut vivre un choc émotionnel très grave, il faut qu'elle consulte un psychologue.
Le médecin allait continuer son diagnostic lorsque Malf le coupa.
-Je refuse de voir un psy, et je veux sortir.
-Vous avez besoin de repos, il serait préférable se rester et de consulter un psychologue.
La jeune Agent ne continua pas. Se disant qu'elle profiterait d'un instant d'inattention pour s'échapper..
-Je vais vous laisser vous reposer. Vos amies peuvent rester si vous le désirez.
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| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mer 4 Aoû - 6:36 | |
| Annabelle écouta le diagnostic sans broncher. La blonde était amochée, mais ça aurait pu être pire. «Elle avait eu de la chance dans sa malchance» comme disait la mère de la borgne. Mais ce n’était pas le genre de chose qu’on aimait entendre, allongé dans un lit d’hôpital… Ça, Annabelle en savait long sur le sujet…
Le médecin ressorti enfin de la chambre. Ce qui laissa le champ libre à la discussion.
- Je crois qu’il serait plus sage que vous restiez un moment ici, mademoiselle Claymore. Sans parler que vous attiriez beaucoup trop l’attention dans vos déplacements, que ça soit avec un fauteuil roulant ou des béquilles. Nous reviendrons vous voir ce soir. Tachez de vous reposer, mais surtout de ne pas vous faire remarquer.
Sur ce, la brune tourna les talons et refit le chemin qu’elle venait d’emprunter en sens inverse. Une fois à l’extérieur, elle se dirigea de nouveau vers sa voiture. Après avoir payé le stationnement, elle pu sortir.
Vingt minutes de route plus tard, elles arrivèrent au parc de l’Escarpe, qui était facilement identifiable : des dizaines d’automobiles étaient éparpillées le long du chemin. Tous des gens venus aider à la recherche du gamin.
Se mêlant aux autres, l’agente cherchait des indices, n’importe quoi qui pouvait sembler suspect : des traces de toutes sortes qu’aurait pu laisser une bête, que ce soit du poil, des griffures, des empreintes… Il n’y avait rien du genre, alors la femme chercha aussi tout ce qui n’aurait pas du ce trouver là : des bouts de bois douteux, des morceaux de pendentifs, du sable…
Du sable?! Mais qu’est-ce que du sable faisait là? Il n’y avait pas de plage proche! Elle prit un échantillon. Une voix s’adressa à elle :
- Il aimait venir jouer ici. Je… je n’arrive pas à croire qu’il ait disparu…
C’était, une femme, les yeux bouffis par les larmes l’identifiait comme étant la mère du disparut.
- Nous le retrouverons.
La question était de savoir s’il serait vivant ou non… mais ça, elle s’abstint de le mentionner. Ce n’était vraiment pas une chose à dire. Puis elle continua à chercher des indices. Mais rien d’autre d’intéressant. Reprenant la route vers l’hôpital, elle était préoccupée par cette affaire, les victimes étaient si jeunes… mais surtout, la borgne craignait ce qu’elles trouvaient…
En chemin, elle déposa l’européenne à l’hôtel, la pauvre n’avait que très peu d’heure de sommeil, ajouté au décalage horaire et au lieu d’accident… Elle profiterait de ce moment pour se reposer.
De retour dans la chambre de la commando, Annabelle entreprit d’expliquer ses soupçons sur le kidnappeur, après avoir fermée la porte et avoir demandé par politesse à la jeune femme si sa journée avait été agréable :
- Il s’agirait d’un Croque-mitaine. Et avec l’heure approximative des enlèvements, et le sable que j’ai trouvé, il est probable que ce soit le bonhomme 7 heure. Demain j’irais rencontrer un ami à l’université, il pourra analyser le sable, ce qui nous aidera peut-être dans l’enquête.
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Lun 9 Aoû - 3:04 | |
| La jeune commando regarda le médecin refermer la porte, la laissant seule avec ses "amies" comme il disait. Une fois partit l'agent Touchette prit la parole, brisant le silence ambiant.
-Je crois qu’il serait plus sage que vous restiez un moment ici, mademoiselle Claymore. Sans parler que vous attiriez beaucoup trop l’attention dans vos déplacements, que ça soit avec un fauteuil roulant ou des béquilles. Nous reviendrons vous voir ce soir. Tachez de vous reposer, mais surtout de ne pas vous faire remarquer.
La jeune fille fixa l'œil de la brune puis sa coéquipière et soupira doucement en fermant les yeux.
-Très bien, je resterai. Puisque c'est ce que vous désirez.
Malf rouvrit les yeux fixant toujours froidement son interlocutrice.
-Allez-y donc. Je resterais à me "reposer".
Une fois seule, elle se laissa aller dans son lit, posant sa main sur sa poitrine douloureuse, puis ferma les yeux, songeuse.
-Si je ne peux plus me battre je ne servirai plus à rien..
Sur ces mots, la jeune agent s'assit dans son lit, regardant son corps, ses blessures. Elle tourna ensuite le regard dans la chambre.
*Je me battrai jusqu'à ma mort si le faut!*
Malf posa alors ses pieds au sol, prenant appuis avec ses mains, et se releva malgré la douleur qu'elle ressentait à sa jambe. La jeune fille se dirigea vers la fenêtre. Elle passa ses mains sur ses blessures douloureuses puis essaya de faire quelques coups rapides dans le vide ainsi que quelques mouvements rapides. La jeune commando réussit mais la douleur devenait de plus en plus forte.. Après un "entraînement" court elle appela une infirmière.
-Pourriez-vous me donner quelque chose pour la douleur?
La jeune infirmière regarda la blonde devant la fenêtre et fronça les sourcils.
-Qu'est ce que vous faites debout Mademoiselle Claymore! Vous devez rester aliter!
La jeune commando se mit devant elle, la dépassant d'une tête, et la regarda dans les yeux, l'intimidant un peu sans réellement le vouloir.
-Je ne compte pas rester ici, dès demain je sors. Alors soit pour aujourd'hui je me repose.
Sur ces mots, elle se recoucha.
-Merci Mademoiselle.. Je vais aller vous chercher de la morphine..
La jeune infirmière partit et revint quelque minutes plus tard une seringue à la main. Elle prit alors le bras de la jeune commando et lui injecta le produit en parlant avec une voix douce qui surprenait un peu la jeune commando
-Cela devrait agir assez vite, vous devriez vous reposer..
La jeune infirmière borda le lit de la patiente et lui sourit gentiment. La jeune commando la regarda puis ferma les yeux. Très vite le sommeil la prit, un sommeil sans rêve où seuls ses souvenirs se répétaient..
Malf se réveilla quelques heures plus tard en en entendant la porte s'ouvrir et se redressa en voyant l'agent Touchette entrer.
La jeune brune lui demanda si elle avait passé une agréable journée ce à quoi elle répondit qu'elle avait simplement dormit.
Après un court silence, l'agent Touchette entra dans le vif du sujet.
-Il s’agirait d’un Croque-mitaine. Et avec l’heure approximative des enlèvements, et le sable que j’ai trouvé, il est probable que ce soit le bonhomme 7 heure. Demain j’irais rencontrer un ami à l’université, il pourra analyser le sable, ce qui nous aidera peut-être dans l’enquête.
Malf resta attentive aux informations de la brune puis lui répondit avec sa voix toujours aussi froide.
-Vôtre mission est-elle d'éliminer cette créature ou simplement de récupérer les restes de ses victimes?
La jeune commando avait toujours un regard froid en fixant son interlocutrice, faisant tout pour dissimuler le moindre sentiment en elle, que ça soit de l'espoir, de la tristesse ou de la souffrance. Elle se devait d'être cette machine à tuer même si pour cela elle était un monstre aux yeux des autres..
Dernière édition par Malf Claymore le Lun 9 Aoû - 11:18, édité 1 fois |
| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Lun 9 Aoû - 10:19 | |
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La question de la commando resta un moment en suspend. Avait-elle comprit que ce qu’elles trouveraient ne serait pas joli? Ou parlait-elle toujours ainsi?
- Le but premier de la mission est d’arrêter ce monstre. Si nous le pouvons, nous sauvons les enfants… Mais il y a très peu de chances que nous puissions le faire… Mais tout cela, nous le verrons en temps et lieu. Il faut tout d’abord localiser sa tanière.
La borgne réfléchi un instant, affin de voir si elle n’oubliait rien. Puisque qu’il lui sembla que tout avait été dit, elle souhaita une bonne nuit à la blonde et reprit le chemin de l’hôtel. Elle aurait pu faire sortir la jeune femme de l’hôpital, mais il fallait être discret. Sans parler qu’après un tel accident, il était plus prudent qu’elle passe une nuit de plus là. Elle semblait en bon état, mais on ne sait jamais.
Une fois dans sa chambre, Annabelle se coucha, avec le même rituel que la nuit précédente, mais en souhaitant ne pas être réveillé cette fois.
Heureusement rien de tel n’arriva. Le lendemain elle reprit le chemin de l’hôpital, sans Catalina, qui n’était pas vraiment en forme. Une fois avec la jeune Claymore, elle la salua puis lui demanda :
- Vous êtes certaine d’être capable de venir avec moi? L’agent Petrescu a prit sa journée pour se reposer, vous pouvez faire de même.
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Lun 9 Aoû - 11:09 | |
| Malf acquiesça lorsque la jeune femme lui donna le but de leur mission puis elle répondit vaguement au bonne nuit de celle-ci et s'endormit presque aussitôt qu'elle fut partie.
Le lendemain elle redemanda quelque chose pour la douleur ainsi que des anti-douleur pour les journées à venir, ne comptant pas revenir à l'hôpital. Malgré toutes ses tentatives, le médecin ne put la dissuader à rester. Il se résigna alors et lui donna des antis-douleurs en comprimé , ainsi que quelques bandages, qu'elle avait demandé .
Quelque temps après, elle reçut un appelle dit d'une "association caritative" Bien sur cet appel venait de l'organisation lui transmettant son nouvel ordre de mission. Protection des deux agents de terrain. Malf accepta puis attendit le retour de l'Agent Touchette. Celle-ci arriva peu de temps après, la jeune brune la salua.
-Vous êtes certaine d’être capable de venir avec moi? L’agent Petrescu a prit sa journée pour se reposer, vous pouvez faire de même.
-Il est hors de question que je reste ici alors que je peux partir en mission.
La jeune agent fixa l'agent Touchette, ses yeux argentés reflétant sa détermination. Malf se rapprocha ensuite d'elle, la dépassant malgré son jeune âge, puis elle mit sa tête à côté de celle don son interlocutrice.
-Qu'avez vous fait de mes "outils"?.. Dès que je serrais équipée, vous pourrez faire ce que vous voudrez de mes capacités. Je vous suivrais jusqu'en enfer si telle est ma mission..
La voix de la commando était sèche et froide comme à son habitude.. |
| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mar 10 Aoû - 5:44 | |
| Annabelle lui avait proposé cela, mais elle savait que la jeune femme refuserait de rester gentiment alitée une journée de plus. Lorsque la commando s’approcha de la brune, cette dernière réalisa que la blonde était plus grande qu’elle n’aurait crue.
- Jusqu’en Enfer? C’est justement où nous irons lorsque nous saurons où trouver le monstre qui enlève tous ces enfants.
Bien que ces paroles pouvaient sembler excessives, la borgne savait que c’était juste. Elle continua :
- Vos «outils » sont dans le coffre de ma voiture, mais ils ne vous seront pas nécessaires pour l’instant. Cela risquerait de déclencher la panique, déjà que nous sommes toutes les deux facilement repérable… même dans une université.
La brune fit signe à l’autre de la suivre. Parcourant de nouveau le chemin vers la sortie. Elle prit place derrière le volant et démarra. Payant encore le stationnement, elle se mit en route vers l’université de Sherbrooke, à l’autre bout de la ville. | |
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mar 10 Aoû - 6:14 | |
| La jeune fille resta quelques instants puis reposa une question avant de se relever.
-Est-ce qu'il.. y a aussi un petit couteau taché de sang avec?..
La voix de la jeune commando était un peu plus douce et plus hésitante au début. Certains sentiments ne pouvant être dissimulés, ils ressortaient parfois lorsque l'on remuait les souvenirs douloureux..
Sur ces mots, elle regarda la jeune agent devant elle, le regard légèrement triste. La jeune commando se retourna pour dissimuler ce regard ne lui correspondant pas.
*Ne pense pas à ça!*
Malf secoua la tête et suivit la brune jusqu'à sa voiture où elle s'installa sur la banquette par habitude. La jeune commando resta silencieuse tout le long du trajet, regardant le paysage défiler et quelques fois l'Agent Touchette dans le rétroviseur.
Une fois arrivée, elle fut surprise de voir à quoi ressemblait une université, n'y étant jamais allée et ne sortant que pour les missions.. Et rares sont celles qui se déroule dans un établissement scolaire encore utilisé.
La blonde pensa alors, par habitude, tout haut comme si elle était seule.
-C'est donc à ça que ressemble une Université..
La jeune commando était moins froide sans s'en rendre compte réellement. |
| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mar 10 Aoû - 10:23 | |
| La question de la jeune commando avait un peu surprise Annabelle. Quelque chose semblait différent chez elle lorsqu’elle pensait à cet arme. Le couteau devait représenter quelque chose d’important pour la blonde.
- Il y avait quelque chose du genre.
Une fois sur l’immense campus, la brune ne pu s’empêcher de sourire, autant pour l’air surpris et intrigué de son accompagnatrice, que pour les souvenir qu’elle avait de l’endroit. Les bâtiments de chaque facultés étaient éparpillés, tous indépendant les uns des autres. Un peu plus loin, sur une colline, il y avait les résidences étudiantes.
La place fourmillait de monde. Professeurs, étudiants et autres membres du personnel allaient et venaient. La borgne fit signe à l’autre de la suivre dans le bâtiment réservés aux sciences. Empruntant divers couloirs, elle trouva facilement le bureau de son ami. Frappant à la porte, elle entra lorsqu’elle y fut invité.
Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soi qu’un homme de sa taille, les cheveux châtain courts commençait à lui poser des questions, entre-autre pour savoir ce qu’elle faisait ses derniers temps. Évitant toutes ses interrogations, elle réussit à placer la raison de leur visite :
- Steve, je te présente Malf Claymore, elle a besoin de faire analyser du sable pour un travail de recherche. Tu peux l’aider? | |
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mar 10 Aoû - 10:47 | |
| Malf suivit la brune dans les couloirs, observant les jeunes gens sans histoires vivants paisiblement. Elle regarda aussi autour d'elle toujours intrigué, n'aillant pas réellement besoin d'être à l'affût d'un quelconque monstre dans les environs, elle resta tout de même sur ses gardes et silencieuses.
Les deux jeunes filles arrivèrent devant une porte, la jeune commando resta inerte lorsqu'un professeur, semblant être une connaissance de l'Agent Touchette, posa plein de questions à la brune. L'agent Claymore réagit alors quand la brune prononça son nom.
-Steve, je te présente Malf Claymore, elle a besoin de faire analyser du sable pour un travail de recherche. Tu peux l’aider?
La jeune fille ne sut pas trop quoi faire, elle ne pensait pas à avoir à interagir avec l'ami de l'agent Touchette. Elle hésita une seconde puis se racla la gorge en essayant de parler d'une voix amical.. Ce qui donna un mélange assez étrange..
-Euh..hum.. Enchantée de vous connaître professeur.
Malf tendit la main vers le professeur et la serra avec poigne. Elle continua a parler en se raclant régulièrement la gorge pour essayer de garde cette "fausse" voix.
-Je suis..hum.. effectivement venue ici pour requérir vôtre aide pour..hem.. pour analyser la provenance de ce sable et hum.. enfin des analyses poussées pour avoir toutes les ..hum.. caractéristiques ce sable s'il vous plaît.
Quand la jeune commando eut finit sa phrase plus aucun son ne sortit de sa bouche. Aussi étrange que cela puisse paraître sans son "souvenir" elle se sentait mal à l'aise manquant quelque chose.. comme une partit d'elle même.. |
| | | | Annabelle Touchette
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| | Sujet: Re: Enlèvements d'enfants près de Sherbrooke Mar 10 Aoû - 14:52 | |
| Annabelle aurait pu parler de ce plan à la jeune Claymore, si elle l’avait élaboré avant. Heureusement Steve était un peu niai et toujours près à aider, alors il accepta, malgré l’hésitation dans la voix de la plus jeune.
Il analysa le sable dans le sac que la borgne lui tendit. Il fit ça plutôt rapidement, mais ce n’était pas étonnant : C’était un des meilleurs. Il tendit une pile de feuille à la blonde, lui disant :
- Voilà! Il y a tout ce que j’ai pu en tirer.
- Dis Steve, tu connais ma curiosité légendaire… Tu pourrais me dire les grandes lignes s’il te plait?
la femme savait qu'il n'était pas difficile de faire parler l'homme, qui adorait raconter ses découvertes à tous ceux qui passaient:
- En gros, ce sable est étrange, il y a du cuivre et du sulfure de fer mêlé aux composantes habituelles. Ça me fait penser aux composantes qu’on trouve dans la mine d’Eustis, tu sais dans le complexe Capelton. J’y ai fait des prélèvements il y a quelques temps… Je vais aller chercher mes résultats.
C’était presque identique, sauf que leur échantillon contenait des impuretés. La brune su qu’ils avaient maintenant une chance de coincé le monstre qui enlevaient les enfants. | |
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