Fouilles dans le désert

Admin Messages : 230 Date d'inscription : 06/04/2010 Age : 36

Perdu dans ses pensées, l'agent jeta un œil par dessus son épaule et hocha vaguement la tête.

Il ne savait pas trop ce qu'il devait penser de cette "apparition".
A quel point ses mots étaient réels et à quel point n'étaient-ils que l'invention de l'être qui se jouait d'eux?

-Je parlais à un fantôme du passé, ou peut-être du présent... Notre mystérieux farceur est passé me rendre visite et m'avertir que nous devions tous partir...

Annabelle trouvait que son collègue avait l'air troublé. Comment ne pas l'être lorsqu'un esprit venait nous rendre visite?

La borgne sentait une grande pression peser sur elle. Il fallait qu'elle décide s'ils écoutaient cette mise en garde... ou menace? La base du problème était là: Était-ce pour les protéger ou les empêcher de faire leur travail que ces apparition venaient les voir?

Elle hésita un moment avant de parler:

- Il se passe ici des choses qui me dépassent... Mon carnet et l'amulette sont introuvables... Et il y a ce problème de communication... mais bon, Je vais te laisser te reposer.

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-L'un de nous devrait peut-être aller dans une ville d'importance pour chopper une radio et appeler Legio Dei. Enfin je sais pas, mais visiblement on est pas qualifiés pour le boulot, on aura besoin de conseils et d'indications au minimum.

Sentant un vertige le prendre, il décida de suivre les conseils de son amie et de s'allonger à nouveau.

A peine sa tête eut-elle touché l'oreiller qu'il pénétra dans le royaume des rêves, des contrées mystérieuses aux tons aussi amers que tintés de regrets.

Alessandro avait raison sur tout les points: Ils n'étaient pas qualifiés pour cette mission et ils avaient besoin d'aide.

la brune se sentait coupable: C'était de sa faute s'ils était là, en terrain plus qu'hostile aux prises avec un esprit dont on ne savait rien des intentions. Bon Tamaki avait insisté, mais la chef par intérim aurait du se fier plus à son instinct...

La femme laissa son collègue dormir, prenant rapidement une décision, elle donna quelques ordres aux deux autres agents, qu'ils soient prudents et qu'ils veillent sur Ricci, qui dormait.

Elle prit place avec le guide de la veille, qui venait vraisemblablement faire un tour à chaque jour. la borgne le convainquit de l'amener en ville puis de la ramener, mais il faudrait qu'elle fasse vite, il voulait évité de se retrouver encore une fois au campement la nuit tombée.

Jetant un dernier coup d'œil en arrière pendant qu'ils 'éloignaient, Annabelle espéra de tout coeur que tout se passerait bien en son absence.

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Cette fois-ci son sommeil ne fut pas perturbé, et il put dormir quelques heures sans soucis.

Le reste de la journée fut assez banal.
Il avait fait un tour dans les ruines, avait vérifié quelques emplacement peu exploités qui auraient pu servir de refuge aux êtres qui venaient leur rendre visite, mais sans grand succès, et avait engagé la conversation avec quelques ouvriers.

Ces derniers étaient réellement aussi effrayés qu'ils en avaient l'air, et ne semblaient rester là que pour l'argent.
Eux aussi avaient eut quelques apparitions, rien de bien méchant mais assez impressionnant pour qu'ils ne s'approchent plus de certaines zones.

Prenant soin de noter lesquelles, il se dit qu'il patienterai le temps qu'anna revienne pour aller y faire un tour.

Une fois en ville, ou plutôt au village, la borgne réussit à trouver mieux qu'une radio, grâce au guide: Un téléphone.
Une fois seule, elle composa le numéro qu'on lui avait remis en cas d'urgence, tout en se croisant les doigts pour que ça fonctionne. Après un court moment d'attente, elle réussit à obtenir quelqu'un à l'autre bout de fil... puis ce quelqu'un finit par lui passer Tamaki.

La brune réussit à obtenir des réponses, mais puisque le chefs des observateurs n'était pas là, dans cette situation étrange, elle ne pouvait donner des réponses précises et définitives... Sauf une, il fallait retrouver l'amulette, car elle leur permettrait de se défendre si les esprits se révélaient être mauvais.

C'est donc sans avoir les réponses qu'elle voulait qu'Annabelle repris le chemin du campement... C'était trop demander d'avoir une réponse clair? «Oui il est méchant», «non il ne l'ai pas»... bon peut-être trop, en effet...

Une fois au campement, elle demanda à ses coéquipiers s'il s'était passé quelque chose de nouveau en son absence.

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Faisant un signe à son amie pour lui dire de venir, il fit un rapide résumé de sa journée avant d'enchainer vers ses maigres découvertes.

-J'ai interrogé les ouvriers, apparemment il y a d'avantage d'apparitions quand on s'approche des ruines de la Ziggourat, et d'autant plus la nuit.

Il esquissa un sourire joueur.

-Je propose donc qu'on aille y faire un tour ce soir. Ça te vas chef? Sinon ça a donné quoi la quête une communication?

Annabelle écouta le résumé de ce qui s'était passé en son absence, ainsi que les résultats de la petite enquête menée par son ami.
Elle eut un mince sourire lorsqu'il proposa d'aller faire un tour à l'endroit indiqué par les ouvriers, en pleine nuit... Peut-être trouveraient-ils quelque chose?

- Nous irons voir ce qui ce passe par là. Je n'ai malheureusement pas appris beaucoup de chose. Tamaki m'a confirmé qu'il s'agissait d'une entité intelligente, mais c'est à nous de découvrir si ce truc nous veut du bien ou du mal...

a borgne s'interrompit un moment jetant un coup d'œil afin de déceler un éventuel espion. Satisfaite, elle continua en baissant le ton:

- Elle croit aussi que le vol de l'amulette a été commis par un être humain, de chair et d'os... et il faut que je retrouve cette babiole... Mais pour l'instant je vais aller trouver quelque chose à manger et me reposer sur un lit, mon dos n'a pas trop apprécié de dormir sur le sol...

L'agente dénicha donc un bout de pain avant d'aller s'étendre sur le lit lui étant assigné, sans réussir à trouver le sommeil.

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- Nous irons voir ce qui ce passe par là. Je n'ai malheureusement pas appris beaucoup de chose. Tamaki m'a confirmé qu'il s'agissait d'une entité intelligente, mais c'est à nous de découvrir si ce truc nous veut du bien ou du mal...

Ricci haussa un sourcil.
-Eh ba, je vois que l'appel était effectivement très enrichissant...

- Elle croit aussi que le vol de l'amulette a été commis par un être humain, de chair et d'os... et il faut que je retrouve cette babiole... Mais pour l'instant je vais aller trouver quelque chose à manger et me reposer sur un lit, mon dos n'a pas trop apprécié de dormir sur le sol...

-Ok, après ta sieste il faudra qu'on fasse une liste de ceux qui ont pu s'approcher de tes affaires et faire une petite enquête. En attendant repose toi bien, je te tiens au jus s'il y a du neuf.

Il laissa son amie s'allonger et alla faire un tour dehors.
Le soleil était de plomb et il avait parfois l'impression de lentement se dessécher sous l'effet de la chaleur, laissant derrière lui une longue trainée de sueur tel un foutu escargot... Fort heureusement ça n'était pas le cas...

Quelques heures de veille plus tard, posté en hauteur sur des ruines, il eu la surprise de voir un nuage de poussière au loin.
Sortant ses jumelles et regardant dans cette direction, il poussa un juron.
Trois véhicules tout-terrain fonçaient dans leur direction.
Qui que ça soit, ça ne promettait rien de bon...

Sortant sa radio, il prononça juste quelques mots sur la fréquence qu'utilisait l'équipe.
-On a de la visite...

La borgne venait tout juste de se réveiller en sursaut après un cauchemar, lorsque sa radio transmis quelques mots, bien simples, mais qui voulaient en dire beaucoup:

-On a de la visite...

Elle reconnu la voix d'Alessandro. Quelque chose devait approcher et ça avait peu de chance d'être bon pour eux.

Tout en s'assurant d'avoir ses armes, la femme sortit rapidement de la tente. Elle vit tout de suite que la panique semblait s'être emparée des archéologues. À un tel point que personne ne répondait lorsqu'elle demandait qui étaient ceux qui approchait.

Elle réussit à rejoindre son ami, lui demandant:

- On sait qui ils sont? Ils n'ont pas l'air très apprécié ...

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Ricci fit un signe de la main pour l'accueillir sans pour autant cesser d'observer les véhicules qui se rapprochaient.
Leurs formes étaient maintenant plus discernables, et il pouvait entre autre clairement voir une mitrailleuse à l'arrière d'une des voitures.

- On sait qui ils sont? Ils n'ont pas l'air très apprécié ...

-Aucune idée, néanmoins si j'en croit le fait que certain des ouvriers soient parti en hurlant vers le désert, leurs intentions ne sont effectivement probablement pas très amicales... Je pense qu'on devrait se mettre en embuscade vu qu'on aura clairement pas l'avantage du nombre mais qu'ils ne s'attendent sans doute pas à tomber sur nous. T'en pense quoi chef?

Annabelle écouta attentivement ce que son collègue lui disait, car elle savait qu'il avait plus d'expériences dans ce genre de situation. Ce qu'il proposait était ce qui semblait les avantager le plus.

Elle tiqua un peu lorsqu'il l'appela chef, mais ce n'était pas le temps de s'attarder à ce détail stupide.

- Nous allons faire cela. Je vais dire aux ouvriers de se cacher.

La brune fit signe à Skiner et Martinez de s'approcher et elle leur expliqua le plan.

- Jusqu'à nouvel ordre, c'est Ricci qui commandera.

Elle se détourna ensuite pour aller dire aux imbéciles qui couraient encore comme des poules pas de tête d'aller se cacher et de ne pas faire de bruits. Puis elle en fit de même, choisissant un endroit où elle pourrait voir les signes des autres agents.

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Ricci hocha la tête et indiqua aux autres agents de se positionner en embuscade dans les ruines.
Il ne faudrait se révéler qu'au dernier instant afin de bénéficier au maximum de l'effet de surprise.

Se positionnant derrière les ruines d'un petit muret, il enleva le cran de sureté de son arme et prépara une grenade.

Les véhicules approchaient, il entendait leur moteur ronronner de plus en plus fort, jusqu'à s'arrêter prêt de lui.

Jetant un regard à skinner qui était planqué en hauteur par rapport à lui, il eu confirmation par signe que c'était le véhicule avec la mitrailleuse.
Un signe à destination de ce dernier, un unique coup de feu de l'agent, et le servant de l'arme lourde s'effondra dans une gerbe de sang.

Ne perdant pas une seconde, Ricci se redressa et lança la grenade vers le véhicule.

Elle sut bien assez vite qu'elle avait pris la bonne décision en remettant les commendes à Alessandro. Il savait exactement quoi faire, alors qu'elle se sentait impuissante. Tirer sur des humains lui semblait infaisable, inconcevable... enfin presque, puisque ceux-là leur voulaient du mal, sans raisons qui plus est. Elle défendait sa vie et celle des autres...

La borgne ne vit pas l'homme se faire abattre par Skinner, mais elle reconnu le son de l'impact d'une balle sur la chair... Puis elle vit son ami lancer une grenade, elle se boucha les oreilles lorsque l'explosion du véhicule survint. une menace de moins. Mais il restait encore deux véhicules remplis d'hommes armés...

L'agente jeta un coup d'œil à Skinner et Martinez, qui, concentrés, abattaient des ennemis. Elle essaya aussi d'en faire de même de sa cachette, mais elle n'y arrivait pas. Elle en toucha un à la jambe, un autre au bras, mais était incapable de toucher des points vitaux, pas parce qu'elle était une mauvaise tireuse, c'était plus une barrière psychologique...

Suite à un présentement, la brune se déplaça discrètement pour aller voir s'il n'y avait pas eut une infiltration dans le camp. Malheureusement, elle tomba effectivement face à un homme armé. Sans réfléchir, elle lui tira en pleine poitrine, il s'écroula presque aussitôt.

Réalisant ce qu'elle venait de faire, Annabelle se laissa tomber au sol, fixant tour à tour son arme et le corps inerte de l'homme. Elle venait de tuer un humain, alors qu'elle devait les protéger.

- Serai-je aussi un monstre, au même titre que ceux que je poursuis?

Elle n'avait pas voulu parler à voix haute mais les paroles s'étaient forcés un chemin jusqu'à l'extérieur...

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Courant jusqu'à un abris différent, Ricci esquiva de justesse une rafale et plongea au sol.
Les balles qui pleuvaient autour de lui projetaient de la poussière et du sable plein les airs et il commençait à avoir du mal à respirer, ne pouvant pas non plus se relever sous peine d'en prendre une.

Il n'avait plus qu'à faire confiance à Skinner pour le couvrir d'où il était.

tirant sur deux assaillants qui tentaient de passer par les flancs pour les prendre à revers, il se demanda où était passé Anna qu'il avait perdu de vue pendant la fusillade.

Annabelle n'arrivait pas à croire ce quelle avait fait... Mais le corps inerte devant elle ne pouvait mentir...Elle avait volé la vie d'un homme.

Elle l'avait fait pour sauver sa vie et celle de ses collègues, mais qu'elle est accomplit un tel acte la répugnait. Mais peut-être était-ce la vitesse à laquelle elle avait réagit... Sans même réfléchir...
Elle ne pouvait s'empêcher de trembler alors qu'elle se répétait mentalement:

* Légitime défense, Anna... C'était lui ou toi... Légitime défense...*

Pourtant ce n'était pas la première fois que la femme causait la mort, mais chaque fois, c'était un poids qui s'ajoutait sur sa conscience... Une masse de plus à trainer au quotidien...

Soudain, la borgne entendit des pas qui la sortir de ses pensés embrouillées. Heureusement, elle eut le réflexe de rouler, ce qui lui évita une balle dans le dos. Elle se planqua derrière les restes d'un muret, n'ayant que le temps d'apercevoir la position de son ennemi.

Alors qu'il s'approchait, l'agente rampa silencieusement jusqu'à l'extrémité du muret. Elle tira dans le pied de l'homme avant de lui sauter dessus pour le désarmer. Ne perdant pas de temps elle l'assomma avec la cross de son pistolet.

Les tirs semblaient s'être arrêtés, un lourd silence régnait sur le camp. L'agente essuya son visage où quelques larmes s'étaient mêlées à la sueur et à la poussière. Puis elle partie à la recherche des autres, sans réussir à se débarrasser d'une certaine confusion dans son regard.

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Se glissant silencieusement dans le dos d'un ennemi, Ricci l'égorgea d'un mouvement souple et se mit à couvert.

Écoutant quelques instants le silence qui avait reprit son cour, il se risqua à jeter prudemment un oil hors de sa cachette pour ne voir aucun adversaire debout.
Ouvrant le canal radio de l'équipe, il parla doucement pour ne pas être repéré s'il restait quelqu'un à l'affut.
-Ici Ricci, tout le monde est ok?

Alors qu'Annabelle errait, la voix d'Alessandro se fit entendre dans la radio:

-Ici Ricci, tout le monde est ok?

La borgne réalisa qu'elle faisait un bien piètre chef, elle n'avait même pas vérifier immédiatement que tout le monde se portait bien. Sans parler qu'elle ne savait pas trop quoi faire pour cette mission, qui leur faisait vivre bien plus de bas que de hauts...

Martinez et Skinner répondirent par l'affirmatif, ils n'avaient que quelques égratignures. Après un silence, la brune répondit d'une voix rauque:

- Je suis aussi ok... Il va falloir se débarrasser des corps avant que ça ne devienne une infection sous cette chaleur... Et si ça interresse quelqu'un, il y en a qui pourra être interroger sur les raisons de cette attaque, à son réveil près du muret ouest.

Elle n'avait vraiment pas envi «d'interroger» l'homme qui lui avait presque tiré dans le dos... mais elle était incapable de l'abattre. Ce n'était pas très digne, mais elle préférait refiler cette tâche aux autres.

Elle alla voir si les chercheurs, qui heureusement ils allaient bien.

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Ricci fronça les sourcils en entendant son amie.
Elle semblait visiblement secouée par les évènements.

-J'arrive.

Il indiqua à Skiner de rassembler les corps et de les fouiller pour voir s'il pouvait trouver quelque chose, et à Martinez d'aller chercher les ouvriers qui s'étaient enfuis.

De son côté, il se dirigea vers Anna en jouant doucement avec un couteau, dans un geste qui voulait tout dire pour le futur interrogé.

Arrivé à destination, il fit un sourire qui se voulait rassurant à la jeune femme et vérifia rapidement et discrètement qu'elle n'était pas blessée, notant qu'elle semblait quelque peu en état de choc.

-Bon, mettons-nous au travail.

Avisant le corps inconscient qui trainait, il lui ligota les mains derrière le dos et le réveilla en douceur, c'est à dire à coup de baffes...

-Bonjour la Belle aux bois dormant. Félicitation, tu viens de t'offrir un voyage en 1ere classe vers le paradis.

Sa voix était joyeuse et son sourire innocent, son regard et le couteau avec lequel il jouait beaucoup moins.

-Nous allons donc jouer à un petit jeu, la dame pose une question, tu lui répond. Si tu ne lui répond pas ou que je pense que ça n'est pas la vérité tu as un doigt qui saute, après les doigts on passe au nez, aux oreilles, et crois moi j'ai pas envie de descendre plus bas donc ça m'arrangerait que tu crache le morceau avant merci.

Il marqua une pause, puis reprit d'un air enjoué:

-On commence?

Après avoir vérifié que les chercheurs qu'elle avait mit en sécurité avant les échanges allaient bien, la borgne retourna où le futur interrogé se trouvait toujours, exactement où elle l'avait laissé.

Elle regarda Ricci préparé l'homme pour l'interrogation, puis le réveiller. Elle essayait de ne pas penser à ce qui allait suivre... ce qu'elle aurait aimé avoir une bouteille de vodka à ce moment-là...

L'agente écouta ensuite le discourt de son ami, en se crispant légèrement. C'était un côté de lui qu'elle n'aimait vraiment pas... Mais elle savait qu'elle devait le laisser faire pour en apprendre d'avantage. Il fallait que l'homme crache le morceau,car elle ne savait pas si elle suporterait la scène si ce n'était pas le cas...

Il était temps de commencer. La brune se racla la gorge et posa sa première question d'une voix forte, claire, mais crispée:

- Pourquoi avez-vous attaqué le campement?

Mais l'homme ne semblait pas vouloir répondre, souriant de façon provocatrice, montrant qu'il avait compris la question, mais qu'il ne croyait pas aux menaces... pauvre fou...

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Pendant quelques secondes il y eu comme un concours de sourires entre Ricci et et l'interrogé, l'un souriant de façon provocante, l'autre de façon quelque peu dérangeante...

-Pas de réponse?

Il se mit doucement derrière sa victime et lui murmura d'une voix douce à l'oreille.

-J'espère pour toi que tu n'a pas de fiancée ou elle sera très fâchée.

Lui immobilisant la main gauche, il lui coupa l'annulaire.

-Maintenant que tu comprend que je ne plaisantais pas, tu envisagera peut-être de répondre à la dame? Après tout, il reste beaucoup de questions et si peu de choses à couper... Crois moi je n'ai aucune envie de parvenir jusqu'aux bijoux de famille...

Annabelle était assez près pour entendre les remarques de son collègue... Il avait un sens de l'humour plutôt noir... Elle décida de détourner le regard lorsqu'il coupa le doigt de l'autre homme. autant pour ne voir que par honte de laisser cela se dérouler et pire... d'y participer!

Elle sera les poings alors qu'un hurlement parvenait à ses oreilles. Cette situation lui donnait le tournis... Parmi les cris de leur captif, elle discerna quelques insultes... puis une réponse:

- C'est pour prendre les reliques et les revendre!

Donc une question d'argent... peu importe les pays, l'argent était toujours une source de problèmes... et de morts...

La borgne avait fait l'erreur de regarder l'homme, qui était en sueur, le corps secoués par des spasmes de douleur. Cette vision la rendait malade. Tentant de cacher ce malaise, elle s'assit sur le muret.

- Qu'espéreriez-vous trouver ici? il n'y a que des ruines...

Cet homme était-il assez bête pour s'entêter de nouveau?

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* Des reliques...? *

Cela expliquerai pourquoi ils avaient des visites nocturnes...

- Qu'espéreriez-vous trouver ici? il n'y a que des ruines...

- Peux... pas dire !

Sa victime semblait avoir du mal à se concentrer et respirait bruyamment

- Tu es si pressé de perdre un autre doigt? Crois-moi tu te lassera avant moi, et j'ai de quoi faire durer le plaisir, j'ai été formé pour ça par des experts.

L'homme sembla quelques instants en prise à un conflit intérieur, puis, prenant sa décision, lui cracha au visage.

Souriant malgré tout, Ricci s'essuya le visage avec la veste de l'homme, puis lui coupa aussi lentement que possible un doigt supplémentaire.

-Tu vas finir par tomber à court de doigts

Il semblait bien que cet homme était non seulement assez bête pour refuser de répondre, mais pour lui cracher au visage, il devait aussi être suicidaire... C'était plus que certain que l'homme cèderait avant Ricci... Mais qu'en était-il de la borgne?

Elle détourna les yeux alors que son ami s'occupait lentement du deuxième doigt de l'homme. Elle tenta de se concentrer sur sa propre respiration afin de ne plus entendre les cris de l'homme, mais c'était peine perdue...

- Elles sont cachés! Il y aurait des portes qui mènes jusqu'aux reliques!

Annabelle n'osait le regarder, entendre ses gémissements était déjà assez insupportable.

- Qu'est-ce qu'elles ont de spéciales ces reliques?

Le captif hésita un peu avant de répondre, mais il semblait qu'il ne tenait pas à perdre d'autres doigts...

- Il a été mention de pouvoirs, ou de pacte avec des esprits...

- Et vous voulez vendre ce qui pourrait vous donner des pouvoirs?

- S'il y en avait assez...

-Je n'ai plus de question, mais si tu en a Aless, vas-y, puis... fais ce qui doit être fait...

Elle se leva et s'éloigna rapidement, elle n'en pouvait plus de cette scène. De ce sentir comme un monstre, bien que c'est ce qu'elle était pour avoir participer à cela. Elle se trouva un petit coin tranquille où elle s'assit en tremblant.

Admin Messages : 230 Date d'inscription : 06/04/2010 Age : 36

Il observa d'un air inquiet son amie s'éloigner en vitesse, puis se concentra sur son travail.

-Tu a dégouté la dame, un point en moins pour toi. Tu sais, ne pense pas que ça me fait plaisir de te charcuter, c'est malheureusement nécessaire parfois d'en arriver là...

Le prisonnier le regarda comme s'il avait vu un aliéné.

-Question suivante: A quoi ressemblent les reliques et où seraient-elles?

-Je ne sais pas...

-C'est fort dommage.

Doucement, il l'amputa d'un doigt supplémentaire.

-Ça vas vraiment finir par être gênant pour toi dans ta vie privée si je continue à te couper. Est-ce que je dois répéter ma question...?

-C'est le chef qui savait ces informations, c'est lui qui était en contact avec les acheteurs. Tout ce que je sais c'est que ça serait dans les ruines d'une ziggourat, je le jure !

Ricci l'observa quelques instant en silence.

-Ok je te crois. Plus de questions pour moi...

-Vous allez me laisser vivre alors?

Jetant un regard vers l'homme désespéré, il soupira

-Non...

D'un geste souple, il l'égorgea, puis partit dans la direction de sa chef

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